(Agence Ecofin) - Entamées depuis le mois de juillet, les négociations entre le Ghana et le FMI ont abouti à un accord préliminaire. Celui-ci reste toutefois soumis à l'approbation des dirigeants de l’institution et à la réception des assurances de financement nécessaires par les partenaires et créanciers du pays.
Le programme de réformes économiques du Ghana pourrait être financé par le Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 3 milliards $ sur trois ans, suite à un accord préliminaire entre les deux parties. L’annonce a été faite lundi 12 décembre par le Fonds via un communiqué de presse publié sur son site web.
Ce financement intervient dans le cadre d’un accord sur la facilité de crédit élargie (FEC) entre l’institution de Bretton Woods et le Ghana. L’objectif du programme est de « rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, tout en protégeant les personnes vulnérables, en préservant la stabilité financière et en jetant les bases d'une reprise solide et inclusive ». Les autorités entendent également, via ce programme, « remédier aux faiblesses structurelles, renforcer la résistance aux chocs » et réduire l’inflation dans le pays.
« Les autorités ghanéennes se sont engagées à mettre en œuvre un vaste programme de réformes économiques, qui s'appuie sur le Programme de croissance économique post-COVID-19 [PC-PEG] du gouvernement et s'attaque aux profonds défis auxquels le pays est confronté », a fait savoir Stéphane Roudet, chef de mission de l’équipe du Fonds chargée de discuter avec les autorités ghanéennes du soutien du FMI à leur politique et à leurs plans de réforme.
Même si le gouvernement ghanéen avait annoncé, depuis 2018, son intention de ne plus avoir recours au FMI pour ses problèmes économiques, un taux d’inflation élevé et une dette dépassant les 80% du PIB ont contraint les autorités à revoir leur position. Des négociations ont donc débuté dès le mois de juillet dernier, en vue d’un nouveau programme d’aide. Pour rappel, le taux d’inflation au Ghana représente plus de 5 fois la fourchette moyenne cible de 8% fixée par la Banque centrale (BoG), soit 40,4%.
Jean-Marc Gogbeu
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).