(Agence Ecofin) - En 2020, le Kenya s’était montré réticent au moratoire sur la dette accordé par le G20 aux pays pauvres. Cependant, depuis quelques mois, les autorités multiplient les négociations avec leurs créanciers bilatéraux, afin de dégager les ressources nécessaires pour financer la relance économique.
Le Kenya bénéficiera d’une suspension pour six mois du remboursement de 300 millions $ de sa dette envers les membres du Club de Paris. C’est ce qu’a annoncé le Trésor national kényan suite à la décision favorable du Club des créanciers internationaux, le lundi 11 janvier 2021.
Selon un communiqué du ministre des Finances, Ukur Yatani (photo), la démarche initiée par le pays concerne la dette contractée envers 10 partenaires bilatéraux, et couvre la période allant de janvier à juin 2021.
Elle s’inscrit dans le cadre d’un renforcement du programme de réponse face à la crise sanitaire qui a fortement ébranlé l’économie kényane. D’après le Club de Paris, ce report du service de la dette permettra au Kenya de « consacrer les ressources libérées […] à l’augmentation des dépenses afin d’atténuer l’impact sanitaire, économique et social de la crise covid-19 ».
Il faut noter qu’en plus de cette initiative, le Kenya a amorcé une série de négociations afin d’adhérer à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) mise en place par le G20 à l’intention des pays les plus pauvres. Ce programme auquel les autorités kényanes étaient réticentes devrait permettre au pays d’obtenir un moratoire sur le paiement d’environ 370 millions de dollars de sa dette.
En novembre 2020, le ministre Yatani avait annoncé que le Kenya envisage d’obtenir un moratoire sur le paiement de plus de 690 millions de dollars de la dette du pays. L’ISSD permettra au Kenya, selon M. Yatani, d’être éligible à un financement de la part d’institutions telles que la Banque mondiale ou le FMI.
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