(Agence Ecofin) - Selon le FMI, le Kenya présente un risque élevé d’endettement après que le pays a contracté de gros prêts sur les marchés internationaux pour financer de très coûteux projets d’infrastructures. En avril 2023, la dette publique kényane représentait 67% du PIB, selon le Trésor national.
Le président kényan William Ruto a promulgué le projet de loi 2023 portant sur la privatisation. L’information a été rendue publique par le gouvernement, le lundi 9 octobre.
Selon la note d’information, ce projet de loi abroge la loi sur la privatisation de 2005, qui a été adoptée avant la Constitution actuelle. Il simplifie également le processus administratif de privatisation des entités gouvernementales non stratégiques ou déficitaires.
This morning, I had the privilege of witnessing the enactment of the Privatisation Bill, 2023 by H.E President William Ruto.
— CS Rebecca Miano, MBS (@rebecca_miano) October 9, 2023
✅The Act will encourage more participation of the private sector in the economy by shifting the production and delivery of products and services from… pic.twitter.com/fy4fXnt593
Le nouveau projet de loi permettra de réduire la demande de ressources gouvernementales et générer des revenus supplémentaires. Il améliorera aussi l'efficacité de l'économie kényane tout en donnant une plus grande participation au secteur privé et en la rendant plus réactive aux forces du marché, affirme le gouvernement.
Les autorités kényanes tiennent aussi à préciser que « la privatisation se fera par le biais d'une offre publique initiale d'actions, d'une vente d'actions par appel d'offres public, d'une vente résultant de l'exercice de droits de préemption ou par toute autre méthode définie par le Cabinet ». A cet effet, une Autorité de privatisation sera créée, souligne le communiqué.
Sous l’administration de l’ancien président Uhuru Kenyatta, ce pays d’Afrique de l’Est avait contracté de gros prêts sur les marchés internationaux et auprès de la Chine pour financer de très coûteux projets d’infrastructures. En conséquence, le pays est devenu l’un des plus endettés de la région, avec « un risque élevé d’endettement », selon le FMI.
En mars dernier, l’exécutif avait décidé de réduire le plafond de la dette publique à 55% du produit intérieur brut (PIB) du pays pour assurer la soutenabilité de la dette. Cependant, le Kenya a vu sa dette publique culminer à 68,1 milliards $ en avril dernier, ce qui représente environ 67% du PIB du pays, selon des données publiées par le Trésor national.
Charlène N’dimon (stagiaire)
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