(Agence Ecofin) - Après la récession économique de 2020, le gouvernement nigérian a réussi à faire redémarrer l’économie du pays dès 2021. Cependant, même si le pays a récupéré les pertes de production subies pendant la pandémie de Covid-19, de nombreux risques menacent sa stabilité.
La croissance économique du Nigeria devrait augmenter à 3,2% alors que l’inflation s’inscrit dans une tendance baissière. L’information émane d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié ce mercredi 8 février sur son site Web.
Comparativement à celle de 2022, estimée à 3%, cette prévision est en hausse de 0,2 point de pourcentage. La note d’information précise, en outre, que le Nigeria a atteint son niveau de croissance d'avant la crise, « malgré les difficultés persistantes du secteur pétrolier ».
Concernant l’inflation, le pays a enregistré sa première décélération depuis 11 mois. Toutefois, à 21,3%, elle reste toujours supérieure au taux de politique monétaire (TPM) de la Banque centrale du Nigeria.
« Malgré le succès des autorités à contenir et à gérer les infections à la covid-19, les conditions socio-économiques restent difficiles. Les retombées de la guerre en Ukraine, qui se sont transmises principalement par la hausse des prix intérieurs des denrées alimentaires, ont aggravé les effets néfastes de la pandémie, notamment sur les personnes les plus vulnérables - le Nigeria figurant parmi les pays où la sécurité alimentaire est la plus faible », indique le Fonds.
Bien qu’elles soient positives, ces perspectives restent quand même soumises à plusieurs risques. A court terme, l'inflation élevée, les coûts élevés du service de la dette, les pressions du secteur extérieur et la volatilité (production et prix) du secteur pétrolier pourraient impacter la reprise économique. Les catastrophes naturelles liées au climat (les inondations, etc.) pourraient aussi faire baisser la production agricole et affecter l’économie.
Afin de garantir la stabilité macroéconomique, le FMI préconise « des réformes structurelles visant à améliorer la gouvernance, à renforcer le secteur agricole et à stimuler une croissance inclusive et durable ».
Jean-Marc Gogbeu
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).