(Agence Ecofin) - Le Malawi enregistrera une croissance de 4% cette année et de 6% en 2019. C’est ce qu’a annoncé le président du pays, Peter Mutharika (photo), devant l’Assemblée nationale, lors de la présentation du budget.
Pour le dirigeant, ces bonnes performances viennent permettre à la nation d’Afrique australe de tourner la page du « Cashgate ». Ce scandale, lié au siphonnage d’une partie des ressources du pays avec la complicité de membres de l’exécutif, a entrainé l’interruption du flux d’aide des donateurs étrangers, dont le Royaume-Uni, l’Union européenne et les USA.
« Au même moment, il y a quatre ans, nous parlions d’une économie à terre, de projets qui stagnaient, et d’espoirs brisés. Aujourd’hui, nous avons une économie qui est réparée, une confiance restaurée, des projets qui avancent et l’espoir qui renaît », a souligné M. Mutharika qui a poursuivi, en indiquant: « Cela nous a pris trois ans pour relancer l’économie après le désastre du Cashgate ».
Signe de cette vitalité de l’économie, le pays envisage de construire un nouvel aéroport à proximité du lac Malawi, principale attraction touristique du pays. Ce projet vise à booster les revenus que génère ce secteur pour le Malawi. En outre, le pays qui est actuellement en proie au délestage, a prévu de faire passer sa capacité de production de l’énergie de 360 MW actuellement à 1000 MW, d’ici 2023. Pour y parvenir, il diversifiera son mix énergétique en y incluant l’hydroélectricité, le solaire, l’éolienne et le gaz.
Il faut souligner que ces annonces interviennent à un an de la prochaine élection présidentielle pour laquelle M. Mutharika a annoncé être candidat alors que son âge, 79 ans, lui attire les critiques de ses opposants.
Aaron Akinocho
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.