(Agence Ecofin) - Le marché des diamants est en crise depuis plusieurs mois, avec une baisse de la demande et des prix. Premier producteur mondial en tenant compte de la valeur, De Beers a enregistré une baisse de ses revenus dans ce contexte, mais reste optimiste pour les années à venir.
De Beers a annoncé le 23 mai des revenus de 380 millions $ pour sa quatrième session de ventes de diamants. S’il s’agit d’une baisse de 20,6 % en glissement annuel et d’environ 15 % par rapport à la troisième session de 2024, la compagnie minière se montre optimiste quant à une amélioration de la situation.
« Les tendances de la demande aux États-Unis [marché n°1 dans le monde pour les diamants, Ndlr] devraient être déterminées par des questions macroéconomiques à court terme, mais soutenues dans les années à venir par une reprise des engagements à mesure que les séquelles des fermetures dues aux pandémies s’estompent », explique Al Cook, PDG du groupe.
Il faut souligner qu’il s’agit de la première baisse de revenus entre deux sessions cette année pour la compagnie. Elle s’explique notamment, selon le PDG, par des transactions inférieures à la normale en Inde, en raison des élections législatives. Le pays détient en effet 90 % du marché de la taille et du polissage dans le monde.
Pour rappel, les diverses turbulences qui caractérisent le marché des diamants ces dernières années font partie des raisons qui ont poussé Anglo American à décider de sortir De Beers de son portefeuille. La maison-mère du premier producteur mondial de diamants en matière de valeur a annoncé le 14 mai la vente de l’entreprise ou sa scission en un groupe indépendant. Le processus qui devrait prendre plusieurs mois peut encore être modifié, si la tentative de prise de contrôle d’Anglo American par son rival BHP aboutit.
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Le Caire, Egypte