(Agence Ecofin) - Depuis deux ans, le marché mondial des diamants fait face à une demande importante qui alimente la croissance des prix. Cette situation s’est renforcée avec la guerre en Ukraine et l’interdiction qui frappe le russe Alrosa, premier fournisseur mondial, sur le marché des Etats-Unis.
Du 6 au 21 juin, le géant De Beers a vendu pour 650 millions de dollars de diamants bruts à Gaborone, la capitale du Botswana où elle tient sa cinquième session de vente aux enchères de l’année. C’est ce qui ressort du bilan provisoire publié le mercredi 22 juin par le producteur actif sur plusieurs mines en Afrique australe et au Canada.
Ce chiffre d’affaires représente une hausse de 36 % en glissement annuel et 48 millions $ de plus que le cycle 4 de cette année. Alors que la presse rapportait en début de mois une nouvelle augmentation de prix des diamants proposés par l’entreprise, le PDG du groupe n’en a pas fait mention, attribuant la progression des revenus aux bijoutiers des Etats-Unis, une fois encore, ainsi qu’à un regain d’intérêt sur le marché chinois.
« La vigueur persistante de la demande américaine de bijoux en diamant et la réouverture progressive des points de vente au détail en Chine après les fermetures liées au Covid-19 ont soutenu la dynamique des ventes de diamants bruts », assure Bruce Cleaver.
Avec le bannissement du premier producteur mondial de diamants, le russe Alrosa, du marché américain, De Beers devrait continuer à enregistrer des résultats similaires pour les cinq dernières sessions de l’année. Une telle situation pourrait augmenter la part des revenus qui revient aux pays producteurs, notamment le Botswana qui fournit 70 % des diamants du groupe et dont le gouvernement est actionnaire à hauteur de 15 % dans De Beers.
Emiliano Tossou
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