(Agence Ecofin) - Le Zimbabwe qui espère mieux tirer profit de ses ressources minières compte notamment sur le secteur du diamant alors que des perturbations se profilent à l’horizon au niveau de l’offre mondiale.
La Zimbabwe Consolidated Diamond Company (ZCDC), producteur de diamant appartenant à l’Etat zimbabwéen, s’attend à voir une hausse de la demande pour ses produits avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Selon son PDG, Mark Mabhudhu (photo), le conflit entre les deux pays pourrait affecter profondément l’industrie mondiale des pierres précieuses alors que la Russie est le premier producteur au monde avec notamment sa compagnie Alrosa.
« Cela pourrait finir par créer un déficit d’approvisionnement qui pourrait stimuler la demande pour notre produit, ainsi que celle d’autres acteurs […]. Cependant, nous ne souhaitons pas le pire des cas, mais si cela se produit, nous pourrons [encore plus, Ndlr] vendre notre production », a déclaré M. Mabhudhu dans un entretien accordé le lundi 21 mars à Bloomberg.
Avec une production de plus de 3 millions de carats en 2021 (en hausse par rapport aux 2,3 millions de carats de 2020), la ZCDC veut augmenter davantage ses volumes cette année pour pouvoir profiter des éventuelles opportunités.
Si la disponibilité de l’offre russe de diamants est compromise, le Zimbabwe ne sera évidemment pas le seul pays africain à en profiter. Les plus grands producteurs de la pierre précieuse que sont le Botswana, la RDC ou encore l’Angola devraient pouvoir mieux se positionner sur le marché.
Au Botswana (2ème producteur mondial derrière la Russie), la coentreprise entre De Beers et l’Etat a livré 22,32 millions de carats en 2021 (+35 %) alors que les exportations de diamants sont passées à 3,46 milliards $ (contre 2,12 milliards $ en 2020). D’autres pays comme l’Afrique du Sud et la Namibie surveillent également les évolutions du marché.
Louis-Nino Kansoun
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