(Agence Ecofin) - L’Angola est l’un des principaux producteurs africains de diamants. En s’associant à la compagnie Ivanhoe Mines, présente dans la production et l’exploration du cuivre en RDC, le pays poursuit la diversification de son secteur minier, largement dépendant de l’exploitation des pierres précieuses.
La compagnie minière canadienne Ivanhoe Mines, active dans la production de cuivre en RDC, a annoncé le 27 novembre la signature d’un contrat d’investissement minier avec l’Agence nationale angolaise pour les ressources minérales. L’accord lui accorde des droits de prospection sur 22 195 kilomètres carrés de terres prometteuses pour l’exploration du cuivre.
Au premier trimestre 2024, une équipe d’exploration d’Ivanhoe fera une reconnaissance de l’ensemble des permis. Elle évaluera l’accès du site et différents emplacements pour l’établissement du camp central pour les futurs travaux. La société profitera ensuite de la fin de la saison des pluies au deuxième trimestre pour lancer les premiers travaux de prospection, avec des levés géophysiques aéroportés et un levé géophysique de base du sol. Suivront des forages au diamant et air core, pour un budget total initial de 10 millions de dollars.
« Nous entamons maintenant des activités d’exploration dans les régions sous-explorées de l’Angola qui, selon nous, pourraient abriter une extension de la ceinture de cuivre de l’Afrique centrale […]. Nous mettrons à profit les connaissances géologiques approfondies et exclusives acquises par l’équipe d’exploration d’Ivanhoe à Western Foreland et à Kamoa-Kakula », a commenté Robert Friedland, coprésident exécutif de la compagnie.
Pour rappel, Kamoa-Kakula est une mine de cuivre exploitée par Ivanhoe en RDC depuis 2021. Dans le pays la compagnie est également active sur le projet d’exploration de cuivre Western Foreland. En élargissant sa présence à l’Angola voisine, Ivanhoe accroit ses chances de développer de nouvelles mines de cuivre dans les années à venir, dans un contexte où la demande de métal rouge augmente face aux besoins de la transition énergétique.
Notons que les droits de prospection sont accordés pour une période initiale de cinq ans, avec potentiellement une prolongation jusqu’à sept ans maximum. À la fin de la période de cinq ans, Ivanhoe devra céder 50 % des droits de prospection. En cas de succès dans les travaux d’exploration, le développement d’une exploitation de cuivre en Angola par Ivanhoe dans quelques années viendrait accroitre la contribution du secteur minier à l’économie, mais surtout diversifier ce secteur qui dépend principalement de l’exploitation des diamants.
Emiliano Tossou
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