(Agence Ecofin) - Entrée en production au Botswana en 2021, la mine de cuivre Khoemacau dispose d’une capacité de production annuelle de 60 à 65 000 tonnes de concentré. Avec les besoins considérables en cuivre en lien avec la transition énergétique, elle représente un atout indéniable pour son futur propriétaire.
Le groupe chinois MMG, basé à Melbourne en Australie et coté sur la bourse de Hong Kong, a annoncé le 21 novembre un accord visant à acquérir la société Cuprous Capital, propriétaire à 100 % de la mine Khoemacau au Botswana. La transaction est évaluée à 1,875 milliard de dollars et devrait être bouclée au cours du premier semestre 2024.
Avec cette acquisition, MMG met dans son escarcelle une mine capable de livrer annuellement 60 à 65 000 tonnes de concentré de cuivre, avec une possibilité d’agrandir la capacité de production dans la fourchette de 135 à 155 000 tonnes. Entrée en production en 2021, la mine Khoemacau a une durée de vie supérieure à 20 ans et se trouve dans la juridiction minière la plus attractive en Afrique, d’après le dernier sondage annuel du Fraser Institute.
« Khoemacau est une mine en exploitation de grande qualité, dotée d’un solide potentiel d’expansion, située dans l’une des régions minières les plus prometteuses d’Afrique, la ceinture de cuivre du Kalahari, au Botswana, et capable de soutenir les chaînes d’approvisionnement mondiales », se réjouit Jiqing Xu, président de MMG.
Pour rappel, Cuprous Capital est une société privée contrôlée à 88,1 % par Cupric Canyon Capital LP, une société détenue majoritairement par des fonds gérés par Global Natural Resource Investments, et à 11,9 % par la société d’investissements Resource Capital Funds.
Selon les informations relayées par Reuters, au moins cinq compagnies étaient en lice pour racheter la mine, dont Impala Platinum, Exxaro Resources et Sibanye Stillwater. Pour ces trois compagnies basées en Afrique du Sud, Khoemacau constituait un moyen de se diversifier dans les métaux stratégiques importants pour la transition énergétique. Zijin Mining et Aluminum Corp. of China, connue sous le nom de Chinalco, ont également manifesté un intérêt pour l’actif, ajoute Bloomberg.
Selon un rapport du cabinet Wood Mackenzie paru en octobre 2022, il faudrait 9,7 millions de tonnes de nouvel approvisionnement en cuivre sur 10 ans pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris. Le métal rouge est utilisé dans les véhicules électriques, et pour la production et le transport des énergies renouvelables (solaire et éolien notamment).
Plusieurs pays africains sont bien placés pour profiter de la hausse de la demande de cuivre, et potentiellement des prix. Outre les deux principaux producteurs, la RDC et la Zambie, le Botswana et la Namibie font partie des pays qui peuvent mieux se positionner sur le marché.
Emiliano Tossou
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