(Agence Ecofin) - En Zambie, les investisseurs ne rachèteront pas les mines de cuivre de Vedanta avant une décision judiciaire à propos du différend avec l’Etat. L’absence des rentrées issues de cette opération ne va pas améliorer la situation du pays qui se trouve actuellement en défaut de paiement.
La Zambie aura du mal à trouver tout de suite un repreneur pour Konkola Copper Mines, société propriétaire des mines de cuivre saisies par l’Etat dans le cadre du litige qui l’oppose à Vedanta Resources. La société du milliardaire Anil Agarwal a en effet contesté cette action devant un tribunal d’arbitrage à Londres et la confrontation judiciaire prévue pour janvier 2021, bloque toute manœuvre de vente.
« Les investisseurs veulent évidemment connaitre l’issue de l’arbitrage et des autres affaires judiciaires avant de s’engager », a confié à Bloomberg, Barnaby Mulenga, secrétaire permanent au ministère zambien des Mines.
Alors qu’elle a échoué à rembourser ses créanciers internationaux le mois dernier, ce qui lui a valu entre autres une rétrogradation en catégorie « défaut de paiement » chez S&P, la Zambie ne peut donc pas compter à court terme sur les capitaux frais que devrait rapporter cette vente. De plus, l’Etat fait face à un casse-tête financier sur les projets en question. La production a diminué et les factures s’accumulent, comme cet impayé de 132 millions $ qui a entrainé en juin la fin du contrat d’approvisionnement en électricité avec la Copperbelt Energy.
Pour rappel, la saisie des actifs de Vedanta se justifie, à en croire le gouvernement, par l’insuffisance des impôts et redevances perçus dans le cadre des opérations minières. Vedanta, qui a investi plus de 1,7 milliard $ dans le pays, rejette toujours ces accusations.
Emiliano Tossou
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