(Agence Ecofin) - Face à l’importance croissante du cuivre à court et moyen terme, à cause de son utilisation dans la lutte contre le changement climatique, l’offre s’avère insuffisante actuellement.
Les États et l’industrie minière mondiale doivent augmenter et accélérer les investissements dans l’exploration cuprifère afin de trouver et d’extraire du cuivre. C’est l’une des principales conclusions de l’intervention de Robert Friedland (photo) lors de la conférence mondiale sur le cuivre, organisée virtuellement du 12 au 13 avril par le CRU.
What a captivating Keynote presentation - Into an electric future: Greening the world economy by Robert Friedland
— CRU Events (@CRUconferences) April 13, 2021
Founder and Executive Co-Chairman of @IvanhoeMines_ #CRUCopper #CRUconferences pic.twitter.com/dXigtQzaDu
Dans des propos relayés par Bloomberg, le PDG d’Ivanhoe Mines, compagnie minière active sur le géant projet de cuivre Kamoa-Kakula en RDC, considère en effet que le monde est à l’aube d’une demande très forte pour le métal rouge. « Tout est cuivre, cuivre, cuivre, cuivre, cuivre, cuivre », martèle M. Friedland, tout en faisant le constat amer que des années de dépenses insuffisantes font que l’offre ne suffit pas aujourd’hui à satisfaire la demande.
“It’s all #copper, #copper, #copper, #copper, #copper, #copper,” Friedland told the CRU #WorldCopperConference on Tuesday. https://t.co/vaZnmmisRw
— Peter A. Grant (@GrantOnGold) April 14, 2021
Plusieurs métaux, dont le cuivre, ont en effet été identifiés comme absolument nécessaires dans la lutte contre le changement climatique. Le métal rouge est par exemple utilisé dans les véhicules électriques ou la production d’énergie éolienne, deux secteurs considérés comme des atouts dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc « une question de sécurité nationale » que de trouver le cuivre pour assurer au mieux cette transition énergétique.
Pour rappel, ces déclarations de Robert Friedland interviennent dans un contexte où plusieurs analystes voient le cuivre, actuellement à environ 9 000 $ la tonne, atteindre des records de prix. Trafigura, le géant du négoce des matières premières, estime ainsi que le métal peut aller jusqu’à 15 000 $ la tonne au cours de la prochaine décennie.
Ces différentes perspectives devraient plus que jamais encourager les investisseurs à s’intéresser au potentiel de plusieurs régions du monde réputées riches en cuivre, comme la ceinture de cuivre du Kalahari en Afrique australe. Pour le moment, les deux principaux producteurs du continent sont la RDC et la Zambie.
Emiliano Tossou
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