(Agence Ecofin) - Le cuivre a gagné le surnom de Dr Copper, car il sert de bon indicateur de la santé économique mondial. Si son prix grimpe en période de forte activité, il a tendance à ralentir quand des perturbations surviennent.
Le prix de la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’est négocié à 9 041 $ sur le London Metal Exchange en début de soirée le jeudi 12 mai, subissant une baisse de 16 % par rapport au record à plus de 10 700 $ atteint en mars dernier.
Il s’agit d’un niveau auquel le métal rouge n’est plus descendu depuis plus de sept mois. Cette baisse s’inscrit dans un contexte de recul pour la plupart des marchés financiers mondiaux, mais aussi d’autres métaux industriels comme l’étain.
Les investisseurs craignent en effet un ralentissement de l’économie mondiale qui pourrait affecter à court et à moyen terme la consommation de cuivre, matière première utilisée aussi bien dans la construction que dans le secteur de l’énergie. « Les espoirs concernant la demande ont fait place aux inquiétudes », résume Daniel Briesemann, analyste chez l’allemand Commerzbank cité par Reuters.
L’appréciation actuelle du dollar contraint également les acheteurs qui utilisent d’autres devises à dépenser plus d’argent qu’auparavant pour acquérir la même quantité de cuivre. Pour les pays exportateurs de cuivre, la hausse du dollar est en revanche une bonne nouvelle, car à production égale, les recettes générées devraient augmenter.
En Afrique, la RDC et la Zambie, respectivement premier et deuxième producteur, en seront les principaux bénéficiaires.
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