(Agence Ecofin) - Au Soudan, la filière coton connait une véritable embellie après plusieurs décennies de traversée du désert. Le pays qui affiche désormais l’un des rendements les plus élevés en Afrique vient d’adhérer au cercle restreint des acteurs mondiaux de la filière.
Le Soudan a rejoint le 27 janvier, le Comité consultatif international du coton (ICAC) qui fédère l’ensemble des consommateurs, producteurs et exportateurs de la fibre. Il devient ainsi le 12e membre africain de l’organisation et le 29e au plan mondial.
Si le pays n’occupe pas actuellement, une place majeure dans la production sur le continent africain, il faut rappeler qu’il a joué un rôle important dans la filière par le passé.
En effet, le Soudan était entre 1960 et 1980 un producteur ainsi qu’un exportateur important de coton en Afrique aux côtés de l’Egypte, de l’Ouganda et de la Tanzanie avant de se faire dépasser par les pays d’Afrique de l’Ouest.
Sur la dernière décennie, la filière connaît une renaissance avec les efforts d’amélioration de la productivité notamment à travers l’utilisation du coton transgénique adopté dès 2012 et l’irrigation de plus de 70 % de la superficie cotonnière.
En 2019/2020, la production a progressé de 25 % à 130 000 tonnes. En outre, le rendement à l’hectare s’est établi à 722 kg, soit le 3e plus élevé d’Afrique derrière celui affiché par l’Afrique du Sud (1,1 tonne) et l’Ethiopie (741 kg) selon les données de l’ICAC.
« Nous avons durement travaillé avec le Soudan pour lui permettre d’adhérer à l’ICAC et après un an d’efforts continus de toutes les parties, nous avons réussi. Le Comité a développé plusieurs projets innovants ces dernières années qui bénéficieront grandement au pays et nous sommes impatients de travailler à nouveau avec les autorités », s’est réjoui Kai Hughes, directeur exécutif de l’organisation.
Pour rappel, l’ICAC a été fondée en 1939 et aide ses membres à travers notamment une assistance technique et la fourniture d’informations sur la situation économique du secteur cotonnier.
Elle ne joue aucun rôle dans la régulation des prix mondiaux et ne dispose pas non plus de mécanismes d’intervention sur le marché.
Espoir Olodo
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