(Agence Ecofin) - D’après l’Observatoire de la complexité économique, les pays membres de l’UE sont les principaux partenaires commerciaux du Maroc, avec l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne en tête. Un partenariat qui tend à se renforcer.
L’Union européenne (UE) veut mobiliser plus de 9,18 milliards de dollars d’investissements en faveur du Maroc. L’information émane d’une déclaration du commissaire de l’UE chargé du voisinage et de l'élargissement, Oliver Varhelyi, publiée sur le site Internet de l’institution, le jeudi 10 mars.
Cette mobilisation de fonds se fera entre 2022 et 2029, via les « partenaires financiers internationaux » de l’institution européenne et le secteur privé présent au Maroc, précise la déclaration. Elle vise à renforcer plusieurs domaines économiques tels que l’agriculture, la transition énergétique, la transition numérique, l’accessibilité à l’eau, la réforme de l’administration publique et l’enseignement supérieur.
« Avec ça je pense que nous allons contribuer d’une façon pas seulement financière, mais aussi profondément dans la vie directe des gens, en donnant de nouvelles possibilités ici au Maroc, pour les Marocains et pour le Maroc», a fait savoir Oliver Varhelyi.
Cette promesse de financement s’inscrit dans le cadre de « la mise en œuvre du nouveau programme pour la Méditerranée et du plan économique et d’investissement » de l’UE. L’objectif à terme est de renforcer l’économie réelle, créer des emplois, rendre les financements plus accessibles pour les PME, et élargir la coopération bilatérale.
En outre, Rabat et l’UE ont paraphé un nouvel accord sur un programme dénommé « LinkUp Africa ». Il s’agit d’une « coopération triangulaire entre l’Union, le Maroc et l’Afrique ». Il permettra de faciliter la formation et l’emploi et de les rendre plus accessibles aux jeunes, afin qu’ils travaillent dans leur propre pays. Le coût de cette initiative est de près de 3,3 millions de dollars.
Pour rappel, en 2019, l’UE a déjà octroyé un appui de plus de 426 millions de dollars au royaume chérifien, en vue de « soutenir les réformes, le développement inclusif et la gestion des frontières, et d'œuvrer au développement d'un partenariat pour une prospérité partagée». L’institution et le Royaume ont également mis en place un accord d'association, et Rabat bénéficie du « statut avancé ».
Notons que les deux partenaires sont aussi en négociations d'un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA).
Jean-Marc Gogbeu, stagiaire
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).