La BAD et le WWF s’inquiètent pour l'empreinte écologique de l'Afrique
(Agence Ecofin) - C’est pendant son Assemblée générale qui se tient à Arusha que la Banque africaine de développement, avec le WWF, a tiré la sonnette d’alarme.
L’empreinte écologique des pays d’Afrique dans leur ensemble a augmenté de 240 % entre 1961 et 2008 en raison de la croissance démographique et de l’augmentation de la consommation par habitant dans une minorité de pays. En 2008, l’empreinte moyenne par habitant de l’Afrique se rapprochait de la biocapacité (la surface disponible pour générer les ressources et absorber les déchets) du continent qui est de 1,5 hectares globaux (hag) par personne. L’Afrique se trouvera en situation de déficit écologique à l’avenir. Selon les estimations, son empreinte écologique dépassera la biocapacité disponible d’ici 2015.
Tels sont les principaux enseignements tirés du « Rapport sur l’empreinte écologique de l’Afrique : infrastructures vertes pour la sécurité écologique de l’Afrique » publié le 1er juin par la BAD et WWF.
Pour Donald Kaberuka, le Président de la BAD «l'Afrique a le choix. Adopter une approche plus durable de développement peut générer des avantages en termes de sécurité de l'environnement, de bien-être humain et une compétitivité accrue.»
Il est donc urgent que la croissance économique intègre très en amont les questions écologiques pour anticiper l’échéance de 2015.
En 2008, la surface productive totale ou biocapacité de la planète s’élevait à 12,0 milliards d’hectares globaux ou 1,8 hag par habitant. L’empreinte écologique de l’humanité s’élevait à 18,2 milliards d’hectares globaux soit 2,7 hag par habitant.