(Agence Ecofin) - Les autorités libyennes avaient annoncé la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole dans le sud du pays. En attendant la finalisation du projet, elles envisagent de relancer les activités de la plus grande raffinerie du pays qui est hors service depuis 2013.
En Libye, la société pétrolière publique NOC a annoncé, le samedi 26 février qu’elle va exercer, conformément à une décision rendue récemment en sa faveur par la Chambre de Commerce Internationale (CCI), une option d’achat pour acquérir les 50 % de parts détenues par la société émiratie Trasta Energy, dans la société LERCO.
LERCO est une coentreprise créée pour exploiter la raffinerie de Ras Lanuf, située à 600 km à l’est de Tripoli. Selon les précisions de l’institution, Trasta avait essayé d’empêcher la NOC d’exercer l’option via une procédure d’arbitrage engagée devant la CCI. La société pétrolière émiratie faisait grief à la NOC de n’avoir pas convenablement exécuté un accord de livraison de brut signé en 2009 entre les deux entités. Une position que n’a pas partagée la CCI qui a confirmé les droits de la NOC à exercer l’option d’achat sur les intérêts de Trasta, mettant ainsi fin au litige.
Une fois qu’elle aura réussi à acquérir les parts de Trasta, la NOC pourra prendre le contrôle total de la raffinerie de Ras Lanuf et en relancer les activités. L’infrastructure, qui dispose d’une capacité de traitement d’environ 220 000 barils de pétrole par jour, est en effet à l’arrêt depuis 2013.
La raffinerie de Ras Lanuf fait partie d’un complexe pétrochimique plus vaste qui est composé d’une usine d’éthylène et d’une usine de polyéthylène au sein du port de Ras Lanuf.
Abdel-Latif Boureima
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