(Agence Ecofin) - Le plus grand producteur privé de gaz du Moyen-Orient a été durement frappé par l’apparition du coronavirus, comme quasiment toutes les entreprises du secteur. Si son bilan opérationnel et financier est morose par rapport à 2019, ses responsables se félicitent de la résilience qu’elle a montrée.
Dans son bilan financer au 31 décembre 2020, le plus grand producteur privé de gaz naturel de la zone MENA, a annoncé une perte nette de 376 millions de dollars, incluant les dépréciations encourues. Malgré ce facteur, en 2019, elle avait enregistré un profit de 157 millions de dollars. Une situation imputable à l’instabilité record des marchés gaziers l’année dernière.
En excluant les dépréciations ponctuelles non monétaires et autres revenus, le bénéfice net de la société a été de 36 millions de dollars, contre 88 millions de dollars en 2019. Il faut savoir que les dépréciations encourues notamment liées à des actifs en onshore, ont affiché 412 millions de dollars.
Les recettes se sont élevées à 349 millions de dollars en 2020, contre 459 millions de dollars en 2019 en raison à la fois de la baisse des prix et de la diminution de 8 % de la production en Égypte, due à un déclin naturel des périmètres producteurs.
Pour ce qui est de la production moyenne, en 2020, elle a diminué de 5 % pour atteindre une moyenne de 63 200 barils équivalents pétrole contre 66 200 barils équivalents pétrole en 2019. D’après Dr Patrick Allman-Ward, CEO de Dana Gas, le bilan est malgré tout solide et montre la résilience dont a fait preuve la société tant sur le plan opérationnel que sur le plan financier.
« En 2020, le monde a connu des chocs sans précédent avec la pandémie de COVID-19 et son impact sur les marchés mondiaux du pétrole et du gaz, les prix s’effondrant à des niveaux jamais vus depuis plus de 20 ans. Lorsque la pandémie a frappé, notre priorité était la santé et la sécurité de notre personnel. Cependant, nous avons réussi à maintenir nos opérations en cours en appliquant les mesures de sécurité les plus strictes. Nous avons non seulement réussi à maintenir les niveaux de production, mais en décembre, nous avons obtenu une production record de plus de 440 millions de pieds cubes de gaz par jour. Cette extraordinaire performance opérationnelle témoigne de l’engagement, du dévouement et du travail acharné de notre équipe qui a été remarquable en cette période difficile », a-t-il déclaré.
La société a indiqué que la vente annoncée en octobre dernier de plusieurs de ses actifs en production pour 326 millions de dollars est de nature à renforcer le bilan pour cette année, car elle lui permettra de réduire sa dette. L’opération devrait être achevée cette année. Le développement de son bloc 6 en Egypte est l’une de ses priorités en 2021 étant donné qu’il assurera une « augmentation matérielle passionnante ».
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