(Agence Ecofin) - Rattrapé par ses difficultés de gestion notamment, Air Algérie peine à profiter de la reprise du trafic dans l’industrie aérienne mondiale. Une situation qui préoccupe le gouvernement qui s’est impliqué personnellement dans son redressement.
Au cours d’une audition devant la commission des transports de l'assemblée nationale, des responsables d’Air Algérie ont révélé que le trafic total passagers enregistré en 2021 par la compagnie équivaut à environ 30% de celui d’avant pandémie (2019), rapporte Algérie Presse Service.
De leurs déclarations, il ressort « qu’un total de 1 968 880 passagers tous réseaux confondus » a été traité sur la période, alors qu’en 2019, 6,6 millions de voyageurs avaient été enregistrés. Les statistiques de 2021 font observer que 21% du trafic global est constitué de voyageurs internationaux, tandis que 79 % ont emprunté le réseau intérieur.
Ces chiffres traduisent un recul d’activité qui a affecté les performances des aéroports du pays. La baisse a été occasionnée notamment par les interdictions de voyage en raison de la crise sanitaire. Les autres motifs évoqués par les responsables d’Air Algérie sont l’accumulation de dettes courantes et de dépenses incompressibles cumulées au titre des années 2020 et 2021. Ces déclarations confirment les révélations faites le 8 février 2022 par le ministre des Transports Aïssa Bekkai, sur la chaîne privée Echorouk.
Il a pointé du doigt la mal gouvernance et une mauvaise répartition du personnel. A cela s'ajoutent les plaintes récurrentes des Algériens (notamment de la diaspora), à propos de la cherté des billets d’avions. Le ministre avait par ailleurs annoncé l’exécution d’une série de mesures pour atténuer cette situation qui affecte l’industrie aérienne algérienne dans son ensemble.
La feuille de route qui comprend entre autres un plan de restructuration, sera appuyée par une politique de libéralisation du secteur. Il s’agira d’attribuer des licences d’exploitation aérienne à des opérateurs privés pour créer de nouvelles compagnies et instaurer une dynamique de concurrence. D’après Aïssa Bekkai, ses services ont déjà donné leur accord de principe à 15 entreprises.
Henoc Dossa
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