(Agence Ecofin) - Au Mozambique, les combattants de l’Etat islamique se rapprochent de plus en plus des intérêts de Total sur le projet gazier Mozambique LNG. En réaction à cela, la société a décidé de réduire sa main d’œuvre sur place, relocaliser certains travailleurs et évacuer ses employés étrangers.
Le géant français du pétrole et du gaz Total, a annoncé avoir temporairement réduit sa main d’œuvre sur le projet de développement de l’usine de liquéfaction de gaz naturel Mozambique LNG. Une opération qui vise à réduire les risques sur le site en cas d’attaque des combattants de l’Etat islamique qui, après plusieurs semaines de combats, ne sont plus qu’à 5 km de l’installation gazière.
Vendredi, les islamistes ont réussi à atteindre le village de Quitupo, à proximité de la zone de 7 000 hectares délimitée par le Mozambique pour accueillir le personnel de Mozambique LNG et certains équipements. Ils ont ensuite été repoussés par l’armée, après plusieurs heures d’échanges de tirs.
Quelques heures plutôt, ils avaient lancé une attaque sur la ville de Monjane, à 5 km du site.
France’s Total removes staff at #Mozambique LNG as insurgency closes in – S&P Global Plattshttps://t.co/2Nao4PJARz#Mocambique pic.twitter.com/kpcAZqJfem
— Club of Mozambique (@clubOmozambique) January 5, 2021
Si aucun chiffre n’a été communiqué en ce qui concerne cette réduction de l’effectif de Total, certaines sources proches du dossier ont indiqué qu’il y avait, en décembre, 3 000 travailleurs sur le site. Une source sécuritaire a quant à elle indiqué que la compagnie travaille actuellement à relocaliser une centaine de personnes dans la capitale, Maputo.
Par ailleurs, plusieurs compagnies aériennes ont été mobilisées pour évacuer tous les travailleurs expatriés.
Si la menace persiste, la production de GNL pourrait ne jamais démarrer en 2024 comme prévu.
Olivier de Souza
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