(Agence Ecofin) - Après une offre initiale à 39 milliards $, BHP a soumis une deuxième proposition, puis une troisième, pour tenter de prendre le contrôle d’Anglo American. Les trois offres jugées insuffisantes et complexes ont été refusées, mais les négociations devraient se poursuivre.
Le conseil d’administration d’Anglo American a refusé une troisième proposition de rachat transmise par BHP. Dévoilée ce mercredi 22 mai, cette dernière évalue la société à 49,2 milliards $, soit 10 milliards $ de plus que lors de l’offre initiale fin avril 2024, et constitue une légère hausse par rapport aux 43 milliards $ annoncés début mai.
Il faut souligner que BHP pourrait revenir à la charge d’ici le 29 mai, puisque les deux parties sont convenues d’une prolongation du délai règlementaire à la fin duquel BHP ne pourrait plus faire d’offre avant six mois.
Comme pour les deux précédentes propositions, Anglo American appuie son refus sur la structure proposée par le géant anglo-australien avant la conclusion de la transaction. Elle inclut notamment une scission de deux filiales opérant en Afrique du Sud, en l’occurrence Kumba Iron Ore et Anglo American Platinum (Amplats). L’offre de BHP « contraste donc nettement avec le plan autonome plus simple d'Anglo American », indique la compagnie, qui a présenté le 14 mai un plan de restructuration en réaction à la proposition de rachat.
« Le processus complexe proposé par BHP devrait prendre 18 mois ou plus et comporte des risques importants en matière d'exécution et de réalisation, tant sur le plan de la valeur que du temps. Les éléments clés du plan autonome d'Anglo American visant à accélérer la création de valeur devraient être pratiquement achevés à ce stade », indique le communiqué.
Pour rappel, le plan d’Anglo American implique aussi la scission d’Amplats, mais pas celle de Kumba Iron Ore. En revanche, le producteur de diamants De Beers ne devrait plus faire partie du portefeuille du géant basé à Londres, une fois la restructuration terminée.
Le Caire, Egypte