(Agence Ecofin) - Suite au scandale provoqué par la destruction d’un site aborigène en Australie l’année dernière, Rio Tinto tient davantage à éviter les conflits avec les communautés liées à ses activités minières. La société supervise donc actuellement une médiation entre sa filiale et les populations en Guinée.
En Guinée, le géant minier Rio Tinto veut éviter un conflit ouvert avec les communautés locales, sur une mine de bauxite détenue par sa filiale locale, la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG). Alors que les populations ont déposé en 2019 une plainte contre la CBG auprès de la Société Financière Internationale, il a engagé des experts pour aboutir à un règlement à l’amiable du différend.
Selon les informations relayées le 12 février par Reuters, les sociétés de conseils choisies sont des spécialistes des droits de l’homme et de la réinstallation de communautés touchées par les opérations minières. Il s’agit en effet des principaux griefs des populations contre la CBG, qui déplacerait régulièrement les villageois sans respecter les normes internationales en vigueur en la matière. Notons que les règles de base de la médiation ont déjà été définies en décembre dernier entre la CBG et les plaignants.
L’engagement de Rio Tinto sur ce dossier s’explique par la volonté du géant minier d’éviter un autre scandale avec des communautés liées à ses activités. Le dernier en date, la destruction d’un ancien site de peuplement aborigène en Australie, a conduit à la démission du Français Jean-Jacques Sébastien, le DG de l’époque.
Pour rappel, la CBG est détenue à 51 % par Halco Mining, une coentreprise appartenant à Rio Tinto (45 %), Alcoa Corp (45 %) et Dadco (10 %). L’État guinéen détient les 49 % d’intérêts restants.
Emiliano Tossou
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