(Agence Ecofin) - Entrée en production en 2013, la mine de Perkoa a livré du zinc jusqu’en avril dernier, quand une inondation a provoqué le décès de 8 employés et l’arrêt des opérations. En difficulté financière, son propriétaire n’est pas en mesure de la relancer et a déjà licencié le personnel.
Au Burkina Faso, le tribunal de commerce est appelé à statuer sur la mise en liquidation judiciaire de la mine de zinc de Perkoa. C’est ce qu’a annoncé le 6 octobre le canadien Trevali Mining, propriétaire de l’actif, après avoir soumis une demande en ce sens.
Si elle accepte cette demande, la Cour nommera un liquidateur judiciaire qui s’occupera des affaires courantes de Nantou Mining, la filiale locale de Trevali. Depuis le licenciement de la majorité des employés, ces affaires concernent notamment l’entretien général de la mine et les préparatifs pour une fermeture et une remise en état du site. Une dotation financière est prévue pour cette réhabilitation et serait gérée par le gouvernement burkinabé.
Pour rappel, la mine de Perkoa est entrée en production en 2013 et produisait du zinc jusqu’au 16 avril dernier, date où de fortes pluies ont contribué à une inondation causant la mort de 8 mineurs. Si la compagnie a un temps prévu une remise en service des installations afin de reprendre la production, elle a manqué de liquidités et se trouve actuellement au bord de la faillite.
Perkoa n’est néanmoins pas en fin de vie. La mine hébergeait au 31 décembre 2021 environ 230 millions de livres (plus de 100 000 tonnes) de réserves prouvées et probables en zinc. La stabilisation de la situation politique du pays et l’implication des autorités dans ce dossier pourrait donc permettre de la rouvrir ultérieurement.
Emiliano Tossou
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