(Agence Ecofin) - BDI Coface a annoncé la semaine dernière que la rupture par l’Egypte de ses accords économiques avec Israël pourrait lui faire perdre 70 000 postes de travail et 1 milliard $ d’exportations annuelles vers les Etats Unis en produits textiles, chimiques et de l’agroalimentaires.
«Les manifestants égyptiens qui appellent à la rupture des liens économiques et diplomatiques avec Israël ignorent surement que l’Égypte risque de perdre 1 milliard $ (720 millions d’euros) et 70 000 emplois » précise Eyal Yanai, directeur de BDI Coface, filiale israélienne de l’assureur crédit français Coface.
Il souligne que « ce qui risque de nuire le plus à l’économie égyptienne, c’est la rupture de l’accord sur les Zones industrielles qualifiées qu’elle a signé avec Israël en 2004 ». Selon cet accord tripartite (Égypte, Israël, États-Unis), tout article fabriqué dans ces zones et incluant de la valeur ajoutée en provenance d’Israël d’au moins 10,5% accède au marché américain sans quotas, ni droits de douane.
Enfin M. Yanai rappelle : «Je crois que la plupart des compagnies israéliennes peuvent survivre à un arrêt complet du commerce avec l’Egypte » en raison d’un montant relativement faible des exportations israéliennes vers l’Egypte de 148 millions $ (107 millions d’euros) en 2010 constituées en grande partie de produits chimiques pour l’industrie textile, d’engrais et de vêtements.
Par contre, Israël importait en 2010 pour 355 millions $, dont près de 75% de ce montant est due à l’achat de gaz naturel.
L’Egypte assure 40% des besoins en gaz naturel d'Israël par un contrat de fourniture de 20 ans à un prix qui fait l’objet de controverse entre les autorités égyptiennes et son opinion publique.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.