(Agence Ecofin) - Au Nigeria, le contexte des affaires reste exigeant pour de nombreux opérateurs économiques. Si certaines entreprises essaient de s’adapter tant bien que mal à l’environnement économique turbulent, d’autres finissent par jeter l’éponge.
Le sud-africain Shoprite, premier groupe de distribution africain, envisagerait actuellement de céder ses activités au Nigeria au groupe immobilier local Persianas. Selon des sources proches du dossier s’étant confiées à Bloomberg, les approbations réglementaires pour l’opération devraient être obtenues d’ici la fin du mois d’avril.
Si les informations sur la valeur de cette transaction n’ont pas été divulguées, les analystes estiment que l’ensemble des actifs est évalué à près de 30 milliards de nairas (73 millions $).
Annoncé en août dernier, ce retrait de Shoprite de la première économie d’Afrique a pour origine entre autres des difficultés d’approvisionnement de ses magasins et la pénurie de devises étrangères.
Après 15 ans d’activités, la compagnie n’a pas pu atteindre son plein potentiel sur ce marché plombé également par un contexte macroéconomique volatil et des problèmes multiples allant de la pénurie de dollars particulièrement aux embouteillages récurrents dans les grandes agglomérations.
En dépit de ses attentes, Shoprite n’a ouvert que 25 enseignes dans le pays, soit 60 fois moins qu’en Afrique du Sud. Plus globalement, l’expérience amère du Nigeria couplée à des déconvenues au Kenya a poussé le groupe à opter résolument pour la consolidation de ses opérations sur sa terre natale où elle détient 30 % des parts de marché.
Shoprite a réalisé sur son premier semestre 2021 achevé le 27 décembre dernier, un chiffre d’affaires de 83,4 milliards de rands (5,8 milliards $), dont 65 milliards proviennent de ses ventes en Afrique du Sud.
Espoir Olodo
Lire aussi :
16/03/2021 - Le sud-africain Shoprite mise plus que jamais sur le marché intérieur
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.