(Agence Ecofin) - Dans le monde, les échanges de denrées agricoles battent des records depuis quelques années. Si la hausse des volumes a tiré l’essentiel de la dynamique, la hausse des prix alimentaires est devenue un facteur important.
En 2021, les importations mondiales de produits agricoles devraient grimper à un niveau historique. D’après la dernière édition des Perspectives de l’alimentation publiée le 10 novembre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les achats alimentaires sont prévus pour atteindre 1,75 trillion $, un montant en hausse de 14 % par rapport à 2020.
Si en général la hausse de la valeur des importations est liée à une appréciation des volumes, la FAO indique que la tendance est différente cette année. En effet, la majeure partie de l’augmentation de la facture tient essentiellement à la flambée des coûts d’importation.
D’après l’organisme onusien, cette situation est non seulement liée à la hausse généralisée des prix internationaux des produits alimentaires de base, mais aussi des frais du transport maritime. Ainsi l’indice Baltic Dry (BDI) qui reflète les tarifs pour le marché du vrac sec a notamment triplé sur l’année selon la FAO.
Globalement, ce sont les pays les moins développés qui pâtiront du surcoût des importations alimentaires en 2021. Dans ces nations, la hausse des prix alimentaires contribuera à 65 % de l’enveloppe supplémentaire qui sera dédiée aux achats en 2021.
Du côté de l’Afrique subsaharienne, l’impact des cours internationaux sera moins important. Dans la région, l’effet de la hausse des volumes et des prix devrait être quasiment identique et la facture des importations grimpera de 10 milliards $ cette année.
Pour rappel, les principaux produits échangés en valeur dans le monde sont les fruits et légumes, les céréales, la viande, les produits piscicoles et les oléagineux.
Espoir Olodo
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