(Agence Ecofin) - La présidente du Groupement des entreprises malgaches (GEM), Noro Andriamamonjiarison, a annoncé que Madagascar espère créer 100 000 emplois dans le textile grâce à sa réintégrationdans le programme AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), un régime de préférences commerciales accordé par les États-Unis aux pays africains.
Citée par RFI, Mme Andriamamonjiarison a également estimé que la Grande Ile peut profiter du désengagement de la Chine à l'exportation pour prendre des parts de marché.Premier producteur mondial de textile, la Chine se concentre désormais sur sa demande intérieure, et les salaires de ses ouvriers augmentent.
Lors d’une réunion interministérielle tenue le 2 juillet, le ministre de l'Industrie malgache, celui des Affaires étrangères ainsi que les opérateurs privés ont planché sur les détails techniques et les règles pour pouvoir exporter vers les Etats-Unis, la traçabilité et les infrastructures des usines.
Les Etats-Unis avaient annoncé, fin juin, la réintégration de Madagascar dans le programme AGOA suite au retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays. Madagascar avait été exclu du programme AGOA en 2009 dans le sillage du renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina. L'élection récente de Hery Rajaonarimampianina, qui marque la fin d’une période de transition de près de cinq ans, a été considérée comme un retour à l’ordre constitutionnel par l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
La suspension de ce programme a provoqué la fermeture de centaines d’entreprises qui exportaient leurs produits, notamment textiles, vers les Etats-Unis, et la perte de dizaines de milliers d’emplois notamment dans la ville d’Antananarivo.
Selon le président du Groupement des entreprises franches et partenaires malgaches (GEFP), Charles Giblai, jusqu'à sa suspension de l'AGOA, la Grande Ile exportait plus de 200 millions de dollars de textile par an vers les Etats-Unis.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.