(Agence Ecofin) - Second consommateur de blé en Afrique subsaharienne derrière l'Ethiopie, le Nigeria est l’un des plus gros importateurs mondiaux de la céréale. Alors que le niveau de l’offre locale reste encore faible, les autorités misent sur les progrès du génie génétique pour répondre aux besoins croissants.
Au Nigeria, l’Agence nationale de gestion de la biosécurité (NBMA) a approuvé la commercialisation de la variété de blé génétiquement modifiée, HB4 développée par l’entreprise Trigall Genetics, une joint-venture issue de la collaboration entre le semencier français Florimond Deprez et l’argentin Bioceres.
Selon les informations relayées par Reuters, le vendredi 15 juillet, l’organisme public a délivré un permis valable jusqu’en juillet 2025, autorisant l’importation du blé OGM sur le territoire nigérian pour des besoins de consommation et de transformation à l’échelle industrielle pour l’alimentation humaine et animale.
Le Nigeria devient ainsi le premier pays d’Afrique et le cinquième sur le plan mondial à adopter l’utilisation du blé HB4 dans ses habitudes alimentaires après l’Argentine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Brésil.
Compte tenu des nombreuses perturbations enregistrées dans les chaînes d’approvisionnement en matières premières depuis la mer Noire dans le sillage du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’annonce de cette décision vise à diversifier les sources d’achat de blé.
D’après les prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), les besoins de consommation du pays devraient augmenter de 3 % pour atteindre 6 millions de tonnes en 2022/2023. Pendant, ce temps, la production est attendue à 180 000 tonnes, soit une hausse de 50 % par rapport à la récolte enregistrée un an plus tôt.
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