(Agence Ecofin) - En Afrique de l’Est, le maïs est la principale céréale consommée. Dans la région, le principal importateur à savoir le Kenya mise sur le génie génétique pour accroître sa production intérieure.
Au Kenya, la filière maïs bénéficiera de quelque 11 tonnes de semences génétiquement modifiées (maïs Bt) durant la saison des pluies s’étendant entre mars et mai prochain. C’est ce qu’a indiqué Eliud Kireger, directeur général de l’Organisation de recherche sur l’agriculture et l’élevage (KALRO).
Selon le responsable, ce stock sera planté pour démonstration sur une superficie de plus de 200 000 hectares répartis dans l’ensemble des zones agroécologiques du pays. Cette initiative fait suite au feu vert en date du 3 octobre dernier, des autorités pour l’importation et la commercialisation des cultures génétiquement modifiées. Une décision qui a mis fin à un moratoire datant de 2012.
D’après M. Kireger, les variétés résistantes aux insectes permettront de réduire les coûts liés à l’épandage de pesticides chez les producteurs qui dépensent jusqu’à 12 000 shillings (100 $) pour traiter un champ de 0,4 hectare. En outre, l’utilisation du maïs Bt devrait contribuer à réduire les pertes enregistrées du fait des attaques des nuisibles évaluées à 32,5 milliards de shillings par an (270 millions $).
Si pour l’exécutif, l’introduction de maïs génétiquement modifié reste une aubaine pour l’appareil productif, plusieurs organisations de la société civile ont déjà dénoncé le manque de consultation des autorités et s’inquiètent des effets du produit pour la santé humaine.
Pour rappel, le Kenya a produit 3,3 millions de tonnes de maïs en 2021. Le pays qui affiche un déficit net en a importé environ 486 000 tonnes sur la même période, selon les données du Bureau kenyan des statistiques (KNBS).
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