(Agence Ecofin) - L’Egypte, premier importateur mondial de blé, ne serait pas pressé de se porter sur le marché mondial des céréales et semble remettre en cause sa déclaration initiale d’importer pour une livraison de blé en août, a souligné à Reuters, Nomani Nomani, vice président de la General Authority for Supply Commodities (GASC).
En effet, non seulement ses stocks de blé local sont à un niveau élevé (6 mois de consommation) grâce notamment au relèvement du prix payé aux céréaliers qui est passé de 350 livres égyptiennes la saison dernière à 380 depuis octobre dernier pour un ardeb (140 kg), mais surtout les cours internationaux flambent depuis trois semaines car la ceinture céréalière américaine connaît sa plus grave sécheresse depuis un quart de siècle.
L’Egypte devrait engranger une bonne récolte cette année et les autorités ont décidé de mélanger le blé local (60%) à celui importé (30%) et au maïs également local (10%) afin de fournir sur le marché local du pain à un prix subventionné, explique le responsable: ceci devrait réduire les importations céréalières. La GASC estime que 500 000 t de maïs local pourrait être achetées cette année, voire 750 000 t suite à ces prix favorables au producteur mais aussi à l’introduction de variétés à haut rendement.
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