(Agence Ecofin) - Dans le monde, la traçabilité des matières premières agricoles est devenue primordiale dans un contexte de hausse de la sensibilité des consommateurs aux questions liées à la déforestation ou au travail des enfants. De l’huile de palme, au café en passant par le cacao, les enjeux sont importants.
En Côte d’Ivoire, le Conseil du Café-Cacao (CCC) compte déployer d’ici le 1er avril prochain, la phase pilote de son programme de traçabilité du cacao produit dans le pays. Cette initiative entend parvenir à terme à un système de suivi intégral du cacao depuis les plantations jusqu’aux principaux ports d’exportation.
Elle utilisera plusieurs techniques dont l’identification de l’ensemble des cacaoculteurs (800 000 personnes) et d’autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement grâce à des numéros d’enregistrement.
Par ailleurs, les sacs de jute employés pour le conditionnement du cacao seront marqués pour suivre la progression des fèves dans les circuits de commercialisation et des cartes de paiement numérique intégrant diverses fonctionnalités seront octroyées aux exploitants.
D’après Yves Koné, numéro un du régulateur, les différents projets de traçabilité déjà mis en œuvre par les entreprises du secteur devront soutenir le programme national. Cette démarche est la dernière manœuvre en date des autorités ivoiriennes pour accélérer la lutte contre la déforestation et le travail infantile dans la filière cacao, qui représente l’un des principaux piliers de l’économie.
Ceci dans un contexte où les pressions pour plus de durabilité vont de plus en plus croissants de la part des organisations environnementales et de l’Union européenne (UE), son premier marché.
En Côte d’Ivoire, la filière cacao fournit des revenus à près de 5 millions de personnes et compte pour 40 % des exportations de marchandises du pays.
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