(Agence Ecofin) - Dans le secteur du cacao, la lutte contre la pauvreté des producteurs reste un véritable défi. Face à cette question cruciale, les pays producteurs et les entreprises sont tenus à une collaboration à l’heure où les ONG accusent les deux parties d’inaction.
L’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana pour le cacao (CIGCI) a réitéré le lundi 21 novembre, son appel pour un paiement effectif par les entreprises du différentiel de revenu décent (DRD) et d’un différentiel d’origine positif afin d’améliorer les revenus des producteurs.
Si dans un communiqué conjoint, le Conseil du Café-Cacao (CCC) et le Cocobod reconnaissent des efforts consentis par les industriels, ceux-ci estiment qu’un mouvement d’ensemble doit encore se dessiner dans le rang des acteurs pour montrer « qu’ils croient sincèrement en une production du cacao durable ».
Ces différentes annonces interviennent alors que les deux régulateurs avaient fixé la date limite de 20 novembre pour que les entreprises comptabilisent le DRD de 400 $ par tonne de cacao sous peine de se voir suspendre leurs programmes de durabilité et de ne plus accéder aux plantations pour effectuer des prévisions de récoltes.
Selon les organismes publics, depuis cet ultimatum lancé au début de ce mois, une rencontre s’est déroulée le 18 novembre dernier entre les parties prenantes « pour faire le point sur la situation actuelle ».
Cette démarche a débouché sur la mise sur pied d’un groupe de travail composé de représentants des pays producteurs et des industriels qui travaillera sur un mécanisme de prix durable à long terme. Ce comité placé sous les auspices de la CIGCI devrait fournir des recommandations d’ici le premier trimestre de 2023.
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