(Agence Ecofin) - Au Ghana, la campagne cacaoyère 2023/2024 a débuté depuis le 8 septembre dernier. Dans le cadre de ce nouvel exercice, les autorités doivent faire face à plusieurs défis sur le plan de la commercialisation des fèves.
Au Ghana, le Conseil du cacao (Cocobod) a contracté des emprunts allant de 150 à 200 millions $ auprès de négociants de cacao afin de financer partiellement l’achat de fèves durant l’actuelle campagne 2023/2024. C’est ce qu’a indiqué à Reuters, Fiifi Boafo, responsable des affaires publiques du régulateur.
Cette démarche intervient alors que l’office national est à la peine dans son processus de syndication d’un prêt total de 1,2 milliard $, dont 800 millions $ auprès d’établissements bancaires. En effet, l’appel à financement du Cocobod depuis quelques mois a eu du mal à trouver un écho favorable auprès des créanciers en raison d’un passif de 7,7 milliards de cédis (646 millions $) et dans un contexte de restructuration de la dette du pays qui est l’une de plus importantes du continent.
Sur le terrain, le déficit de financement a déjà entraîné un retard au niveau des compagnies d’achat agréées de cacao (Licensed Buying Companies-LBC) qui s’approvisionnent directement en fèves auprès des agriculteurs pour le compte du Cocobod et doivent disposer de fonds de roulement pour leurs activités. « Nous nous sommes engagés avec certains acheteurs à nous donner du capital […]. Les fonds seront remboursés avec la récolte de la saison », indique M. Boafo.
Pour rappel, le Ghana anticipe une production de 850 000 tonnes de cacao en 2023/2024 contre un 683 000 tonnes un an plus tôt grâce à de meilleures conditions météorologiques et une forte hausse de 64 % des prix aux producteurs à 20 943 cédis pour la tonne de fèves (1 760 $).
Lire aussi :
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.