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L’Afrique du Sud veut réglementer les transactions en cryptomonnaies

  • Date de création: 15 décembre 2021 17:23

(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, plusieurs arnaques aux cryptomonnaies, notamment celle de la plateforme d’échange Africrypt des frères Cajee où plus de 3 milliards de dollars se sont volatilisés, amènent les autorités à prendre des mesures pour mieux encadrer le secteur.

Le régulateur financier sud-africain (FSCA) veut mettre en place un cadre réglementaire pour couvrir le secteur des cryptomonnaies d’ici le début de l’année prochaine. Cette mesure vise à protéger les membres vulnérables de la société contre ces actifs « hautement risqués ». C’est lors d’une interview, ayant eu lieu la semaine dernière, que Unathi Kamlana (photo), commissaire de la FSCA, a dévoilé l’information.

« Ce que nous voulons être en mesure de faire, c’est d’intervenir lorsque nous pensons que les produits fournis aux clients potentiels sont des produits qu'ils ne comprennent pas et qui sont potentiellement très risqués. Nous devons faire très attention à ne pas simplement les légitimer », a affirmé le commissaire.

Les règles qui seront mises en place établiront la façon dont les commerces des actifs comme l’Ether, le XRP ou encore le Bitcoin devraient être effectués sans qu’une partie soit lésée. Les cryptomonnaies ne présentent pas encore de risque pour la stabilité du secteur des services financiers, selon M. Kamlana, et la FSCA les considère comme des actifs plutôt que comme des monnaies.

Le régulateur se penche sur la monnaie numérique de banque centrale (CBDC), qui selon lui est l’approche la plus responsable en matière d’innovation. La banque centrale sud-africaine travaille sur un projet similaire et a déjà effectué des tests dans le cadre du projet Dunbar qui vise à évaluer la viabilité des CBDC dans les transactions transfrontalières à faible coût entre des institutions réglementées.

Pour rappel, le Nigeria a lancé sa CBDC en novembre pour offrir une alternative aux inconditionnels des monnaies digitales. Cette solution est la réponse des institutions financières traditionnelles face à la popularité des cryptomonnaies. Selon M. Kamlana, « le meilleur résultat en matière de pièces stables est ce qui sort de l’innovation de la banque centrale, étant donné leur fiabilité et leur stabilité ».

Adoni Conrad Quenum

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