(Agence Ecofin) - La banque française BNP Paribas encourt une amende de plus de 10 milliards de dollars aux Etats-Unis pour avoir effectué des transactions en dollars avec des pays sous embargo américain (Iran, Soudan, Cuba) entre 2002 et 2009, rapporte le Wall Street Journal le 29 mai.
BNP négocierait pour payer un peu moins de 8 milliards de dollars, ajoute le quotidien qui cite des sources proches du dossier. Ce montant dépasse de loin l’amende infligée en 2012 à la banque britannique HSBC (1,9 milliard de dollars), accusée de complicité de blanchiment, et celle ayant frappé sa compatriote Standard Chartered Bank (670 millions de dollars) pour violation de l’embargo contre l’Iran. L’amende s’annonce en tout cas comme l’une des plus grosses jamais infligée à une banque aux Etats-Unis.
Fin avril, BNP Paribas avait prévenu que les sanctions qu'elle encourait aux Etats-Unis pourraient largement excéder la provision qu'elle a constituée pour se couvrir (1,1 milliard de dollars).
Les discussions entre la banque et le département américain de la Justice achoppent encore sur la façon dont devrait être structuré l’accord (plaider coupable ou pas), les licenciements de banquiers fautifs et le devenir de la licence bancaire de BNP aux Etats-Unis. Une suspension même temporaire de la licence bancaire de BNP Paribas aux Etats-Unis aurait des conséquences lourdes pour l’établissement qui veut y développer ses activités de banque de financement et d’investissement. Or une perte de licence lui interdirait de réaliser des transactions en dollars vers ou depuis les Etats-Unis.
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