(Agence Ecofin) - Le ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, Moussa Dosso a dénoncé les réticences des banques à adapter et à accroitre de manière significative leurs concours financiers à la croissance des économies africaines: «Il est clairement établi que les pays africains ont les conditions bancaires les plus prohibitives dans le monde…cela inacceptable dans un contexte de mondialisation, où nous sommes en compétition avec le reste du monde… au lieu d’avoir un effet catalyseur sur l’économie il a plutôt tendance à le plomber… Il est établi que les banques constituent l’un des principaux freins à la promotion des logements sociaux et économiques en Côte d’Ivoire. Il en est de même pour le crédit à la consommation pour lequel, après 50 ans d’indépendance, les Ivoiriens continuent d’avoir peur de la banque»
Ces propos ont été tenus hier au forum sur les «mécanismes innovants et alternatifs de financement du secteur privé» organisé par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).
L’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF-CI) par la voie de son président Souleymane Diarrasouba a expliqué que «les banques et établissements financiers ivoiriens sont pleinement disposés à jouer leur partition dans le financement de l’économie nationale, donc le financement des entreprises mais aussi longtemps que persistera la situation structurelle de volatilité de la quasi-totalité des dépôts des banques et les contraintes réglementaires trop rigides, notre belle détermination restera limitée dans sa matérialisation concrète».
En Côte d’Ivoire, près de 2 millions de comptes bancaires pour près de 20 millions d’habitants sont gères par 22 banques qui totalisaient en 2011 un total bilan de 4000 milliards FCFA (6 milliards d’euros).
Lire également
Côte d’Ivoire : le total bilan des banques progresse à 4000 milliards FCFA
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.