(Agence Ecofin) - Intervenant la semaine précédente dans le cadre des journées de rencontre avec des investisseurs en Asie, le directeur financier du groupe Standard Chartered Bank, spécialisé dans les services financiers dans les pays émergents, dont l'Afrique, a fait savoir qu'une centaine d'agence dans cette partie du monde seront fermées dans les prochaines années, afin de réaliser des réductions de dépenses de l'ordre de 400 millions $ par année.
« Nous reconnaissons que nos récentes performances ont été décevantes et nous sommes déterminés à renouer avec une rentabilité plus forte durable et profitable, malgré nos coûts financiers », a fait savoir Handy Halford selon des propos rapportés par la BBC, le média public britannique. L'Asie qui regroupe les trois quarts des opérations du groupe devrait être la principale visée par ce plan de dégraissage
Ce continent concentre la plus forte présence de Standard Chartered Bank et a aussi contribuer dans sa contreperformance au terme des 9 premiers mois de l'année 2014 qui, selon les chiffres publiés à la fin du mois d'octobre 2014, ont fait ressortir un recul de 16% des bénéfices opérationnels. Une contreperformance principalement liée à la sanction infligée par les autorités américaines condamnant le groupe à payer une amende de 667 millions $.
L'autre réalité de cette contreperformance est celle de l'accroissement du volume des créances douteuses, avec une fois de plus l'Asie au premier rang de la situation. Bien que des détails n'aient pas été donnés sur ce plan de restructuration, il semble peu probable que l'Afrique subira des fermetures importantes d'agences.
Le 7 octobre 2014 dernier, Reuters apprenait que le groupe financier prévoyait de recruter jusqu'à 1000 personnes pour ses opérations en Afrique, avec le Kenya, le Ghana et le Nigéria, cités comme faisant partie des pays les plus attractifs
Idriss Linge
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade