(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe où le départ de Robert Mugabe et l'arrivée d'un nouveau président n'a pas encore reglé le défis du manque des billets de banque au sein de l'économie, le gouvernement a décidé d'augmenter la taxation des transactions via le mobile money, le moyen de paiement le plus répandu actuellement dans le pays.
Les autorités d'Harare (capitale du Zimbabwe) ont en effet, changé le mode de calcul de la taxe sur les opérations de paiement via le mobile. Précédemment, il était question de prélever 0,05 dollar zimbabwéen par opération, quelque soit le montant. Désormais une taxe de 2% sera prélévée sur la valeur de chaque transaction.
Le gouvernement espère ainsi mobiliser plus de ressources financières et combler au maximum son déficit budgétaire. Selon des données publiées par l'agence de régulation des postes et télécommunications, la valeur globale des transactions de mobile money en vue d'acheter du crdit ou payer une facture s'est approché de 2 milliards $ au cours du premier semestre 2018. Au niveau de taxe actuelle, cela garantirait déjà 40 millions $ de revenus au gouvernement.
Mais à contrario, cela risque de frapper négativement Econet, le leader local dans le secteur, qui compte plus de 95% du nombre d’abonnées aux services Mobile Money au Zimbabwe. Tout récemment, il avait envisagé de scinder sa filiale dédiée à ce service, et de l'introduire séparement sur le Zimbabwe Securities Exchange. Ce plan risque d'être rapidement revu, dans la mesure où pèse désormais un risque de baisse des revenus.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.