(Agence Ecofin) - Patrick Njoroge (photo), le gouverneur de la Banque centrale du Kenya a indiqué que des « commentaires malicieux » sur des réseau sociaux ont été une des raisons qui ont conduit son institution à placer la Chase Bank of Kenya sous tutelle.
Tout est parti d'un tweet posté sur le compte @PowerKOT, par Mumbi Seraki, une présentatrice vedette de Nation Fm Radio, indiquant l'existence de fraude au sein de la Chase Bank et de fonds manquant dans ses livres comptables. Jeudi, elle récidivait, en indiquant, que ce n'est pas le réseau social qui a fait plonger Chase Bank mais son mauvais management.
La banque a essayé de calmer le jeu, en indiquant qu'elle opérait normalement, au contraire des commentaires spéculant sur sa santé financière et la sécurité des dépôts des épargnants. Il faut dire que la bataille de l’information était difficile à mener car le Kenya est le quatrième pays africain en termes de production de tweets.
Même si les personnes à l'origine du « tweet malicieux » n'ont pas apporté de preuves de leurs allégations, la Banque centrale kényane et les clients de Chase Bank attendent des explications sur les faits bien réels qui ont conduit à la démission du président de son conseil d’administration, Zafarullah Khan, et de son directeur général, Duncan Kabui.
Au-delà des clients, les défis que traverse actuellement Chase Bank affectent aussi de nombreux investisseurs, dont le capital-investisseur basé à Paris (France) Amethis Finance, la banque allemande de financement du développement KfW, ou encore le suisse responsAbility Participations AG.
Idriss Linge
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade