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La situation du secteur bancaire gabonais continue de préoccuper, en dépit des efforts des autorités pour arranger les choses

  • Date de création: 04 juillet 2018 15:46

(Agence Ecofin) - Au terme de la visite de travail qui s'est achevée le 25 juin 2018 dernier, les services du Fonds Monétaire International ont relevé, au delà de la satisfaction globale, que les vulnérabilités du secteur financier ont augmenté en 2017. « Les dépôts bancaires et les crédits au secteur privé ont diminué, tandis que les créances en souffrance ont augmenté », peut-on lire dans le communiqué de l'institution.

Dans le secteur bancaire, cette vulnérabilité s'est traduite par une augmentation de 19,8% des crédits dont le remboursement est sujet à problème. La valeur globale de ces derniers au 31 décembre était de 208,5 milliards de FCFA. Dans ce contexte les provisions (ressources affectés pour compenser les créances douteuses) ont augmenté de 29,3% à 135,3 milliards de FCFA.

Une détérioration qui s’est prolongée au premier trimestre 2018

La conséquence de cette situation a été une baisse des capitaux permanents dans le secteur bancaire, qui s'est traduite par le repli des crédits accordés à l'économie. Le secteur public est celui qui a le plus souffert de cette fragilité du secteur bancaire. Les volumes de crédits accordés à l'Etat et aux entreprises publiques étaient en baisse respectives de 20,1% et 32,9% au terme de l'année 2017, contre seulement un peu plus de 3% pour le secteur privé.

Par ailleurs, on a noté une certaine baisse des apports de la clientèle, notamment celle constituée de non-résidents. Les encours des dépôts de cette catégorie de clients ont baissé de 70,3%, partant de 70,8 milliards de FCFA à la fin 2016, à seulement 21,3 milliards de FCFA à la même période en 2017. On relève aussi une baisse significative des dépôts du secteur public, qui est certainement lié au repli des ressources collectées.

Selon le FMI, ces conditions déjà difficiles du secteur bancaire, se sont détériorées au premier trimestre 2018, reflétant l'incidence des arriérés intérieurs du gouvernement sur ses fournisseurs. « Des mesures décisives seront nécessaires pour accélérer le remboursement des arriérés intérieurs, qui constitue une lourde charge pour la capacité du secteur privé à soutenir la croissance économique et pourrait affaiblir davantage la santé du système bancaire », ont déclaré ses experts.

La tâche n'est donc pas facile pour le ministre Jean-Marie Ogandaga et son équipe. Le Gabon faisant partie de la sous-région CEMAC, dont les pays membres ont des profils macroéconomiques divers, il doit cependant se plier à des critères de convergence d'inflation et de dette publique qui ne reflètent pas toujours sa réalité économique singulière.

Le gouvernement de ce pays s'est engagé à apurer la dette intérieure, mais a demandé aux entreprises bénéficiaires de réinjecter l'argent via des investissement, en vue de diversifier l'économie. Rien ne dit que le secteur privé gabonais retiendra cette suggestion, et même si la totalité de cet argent était ré-investi, il resterait un gap important pour soutenir la diversification de l'économie gabonaise.

Des arbitrages difficiles pour un gouvernement qui fait face à plusieurs défis

Le FMI, pour sa part, s’est déclaré préoccupé par la faiblesse des résultats du programme, les dérapages budgétaires substantiels et les progrès décevants des réformes structurelles. Le déficit budgétaire global a baissé d'environ 3 % du PIB, globalement en ligne avec les projections du programme. Cela a contribué à contenir la dette publique (y compris les arriérés intérieurs) à environ 63 % du PIB.

Cependant, le gouvernement a fait face à des choix difficiles, dans un contexte de crise sociale latente. Dans ce cas, il a choisi de réduire les investissements publics, avec comme risque, un impact négatif sur la croissance.

Dans le même temps, politiquement, les autorités sont contraintes de maintenir les niveaux de salaires, de subventions et autre transferts. Si ce choix contribue à calmer la population, son effet pervers dans une économie qui importe l’essentiel de ce qu’il consomme, ne tardera pas à se faire sentir.

En début d’année, la BEAC avait annoncé un plan d’apport de liquidités d’urgence aux banques sous son domaine de compétence. On a récemment appris qu’un apport de liquidité de 825 milliards de FCFA avait été effectué jusqu’ici. Mais cette solution, malgré les garde-fous qui l’entourent, ne semble pas optimale pour soutenir la fragilité des banques des pays de la CEMAC, et moins encore les banques gabonaises en difficultés.

Idriss Linge



 
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