(Agence Ecofin) - En Algérie, les œufs représentent une importante source de protéines animales à côté des viandes rouges. Dans le pays, la filière doit faire face depuis quelques années à plusieurs vents contraires qui minent sa performance.
L’Algérie vient de réactiver le cahier de charges relatif à l’importation des poules pondeuses. C’est ce qui ressort d’une rencontre qui s’est tenue le mardi 17 janvier dernier entre le directeur de la production agricole au sein du ministère de l’Agriculture et les représentants du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA).
Cette décision relayée par le quotidien algérie360 intervient dans un contexte de flambée des prix des œufs sur le marché intérieur avec le plateau de 30 unités qui se négocie actuellement autour d’une moyenne de 600 dinars (4,4 $) contre 480 dinars en 2021.
L’initiative devrait permettre selon les autorités de renforcer le cheptel avicole afin d’augmenter la capacité de production des œufs. En effet, le nombre de poules pondeuses en Algérie a baissé d’environ 80 % depuis 2019 passant de 40 millions de têtes à un effectif de 8 millions actuellement d’après les données de la Fédération des aviculteurs.
Une baisse drastique qui s’explique principalement par les deux épisodes de grippes aviaires qui ont touché les exploitations avicoles dans le pays respectivement en 2020 et 2022. « La crise que traverse le marché est mondiale à cause de la grippe aviaire qui a entraîné la mort de millions de poules pondeuses. Même la France et les pays voisins vivent la même situation », a déclaré Abderrazak Abdellaoui, membre du CNIFA.
En Algérie, la consommation moyenne d’œufs par habitant tournait autour de 6,35 kg en 2020 selon les données de la FAO.
Stéphanas Assocle (Stagiaire)
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