(Agence Ecofin) - Au Ghana, la volaille représente la principale source de protéines animales. Alors que la demande des consommateurs est en hausse constante, la production locale peine toujours à suivre le rythme.
Au Ghana, l’industrie avicole continue de pâtir de la flambée des coûts de production. Dans sa dernière note, le Département américain de l’agriculture (USDA) indique que les acteurs ont été confrontés en 2021 à une hausse généralisée des prix du maïs et des tourteaux de soja qui entrent majoritairement dans la composition des rations animales.
Alors que le sac de maïs de 50 kg a vu son tarif grimper de près de 70 % à 160 cédis (26 $), celui du tourteau de soja a atteint 215 cédis (35 $), soit son plus haut depuis trois ans.
Cette flambée est liée notamment à la faiblesse de la récolte nationale, mais aussi à la forte demande industrielle notamment du secteur brassicole qui a de plus en plus recours au maïs dans la fabrication des boissons.
Dans la mesure où les charges liées à l’alimentation comptent pour 80 % des coûts totaux de production, cette hausse a contribué à pénaliser l’offre locale ainsi qu’à renforcer le manque de compétitivité de l’industrie par rapport aux importations.
Selon l’USDA, la production de viande de volaille a baissé de 14 % à 50 000 tonnes en 2021 alors que les achats sur le marché mondial passaient de 295 000 tonnes à 350 000 tonnes.
Pour faire face à cette situation, l’exécutif a annoncé un plan visant à accompagner le secteur à travers une augmentation de la production de matières premières (soja et maïs), la mise sur pied d’installations pour le traitement (abattage, emballement, réfrigération) et la subvention partielle des coûts des vaccins et de l’alimentation animale.
Dans le cadre de son ambition, le gouvernement a annoncé la mise à disposition d’une enveloppe de 87 millions $ qui sera prêtée sur trois ans à l’ensemble des acteurs de la filière à un taux d’intérêt inférieur à 10 %. L’objectif final est de parvenir à une production de viande de poulet chair de 247 000 tonnes d’ici 2025.
Au Ghana, la consommation par tête de viande de poulet a été estimée à 13 kg par habitant en 2021 d’après l’USDA. Le pays qui consomme environ 400 000 tonnes du produit s’approvisionne en grande partie auprès des Pays-Bas, de la Pologne, des USA et du Brésil.
Espoir Olodo
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