(Agence Ecofin) - En 2015, l’Union Internationale des Télécommunications a demandé aux pays africains de basculer vers la télévision numérique et d’abandonner progressivement les fréquences UHF et VHF. A ce jour-là, tout le continent n’est pas encore passé à la TNT alors que les opérateurs télécoms veulent récupérer les fréquences UHF.
L’Union Africaine de Radiodiffusion compte garder les fréquences UHF. L’organisation a expliqué vouloir défendre ce point de vue lors de la World Radiocommunications Conference (WRC) prévue par l’Union Internationale de Télécommunications (UIT) en 2023. La décision, prise depuis le mois d’avril au sein des membres de l’UAR, vient d’être rendue publique par une déclaration sur le site internet de l’organisation.
« Cette décision fait suite à des consultations intensives entre l'UAR et l'Union Européenne de Radiodiffusion (UER) sur le sujet, à l'approche de la conférence mondiale des radiocommunications 2023, qui coordonne au niveau mondial l'utilisation du spectre radioélectrique par les services sans fil », affirme le communiqué.
La bande UHF est utilisée depuis plusieurs années pour la radiodiffusion analogique en Afrique. Avec le passage à la TNT, les opérateurs de télécommunication espéraient récupérer les fréquences. Seulement, cela ne semble pas être possible, entre autres raisons, parce tout le continent n’est pas encore passé à la TNT.
Selon l’UAR, l’abandon de ces fréquences aux opérateurs télécoms ne changerait pas significativement la couverture des opérateurs de téléphonie, alors que la cession affecterait de manière importante l’accès à l’information dans certaines régions du continent.
L’UAR compte défendre ce point de vue lors de la WRC et espère convaincre l’UIT avec le soutien de l’UER.
Servan Ahougnon
Genève, Suisse et online