Showmax est le fournisseur de streaming et de vidéo à la demande avec le plus grand nombre d’abonnés en Afrique subsaharienne

(Agence Ecofin) - La plupart des observateurs du secteur du streaming et de la vidéo à la demande pensent que Netflix est le service ayant le plus d’abonnés sur le continent, et pourtant…

En Afrique subsaharienne, le sud-africain Showmax est le fournisseur de streaming et de vidéo à la demande avec le plus d’abonnés. L’information est fournie par de récentes données du français Dataxis sur le secteur et ses principaux acteurs. D’après les données de Dataxis, Showmax domine le marché avec environ 2 millions d’abonnés individuels en 2021, devant Netflix qui affiche environ 1,5 millions d’abonnés et VideoPlay, appartenant au télécom sud-africain Vodacom, qui dénombre 1,1 million d’abonnés.

Contrairement aux idées reçues, le service de streaming ayant le plus d’abonnés en Afrique subsaharienne n’est pas étranger. Ce qui est encore plus intéressant dans le succès de Showmax est que 4 des contenus les plus suivis sur sa plateforme ont été produits en Afrique.

Cela confirme une véritable demande pour le contenu africain sur le continent. Cette tendance se remarque depuis environ 4 ans par les professionnels de l’audiovisuel. En 2019, par exemple, Bernard Azria, PDG de Côte Ouest Audiovisuel nous avait confié que « dans tous les pays africains où il a travaillé, jamais une production locale de bonne qualité n’est battue par un programme étranger ».

Cette information peut donner une indication aux acteurs africains du secteur quant à leur positionnement sur le marché et le type de contenus à proposer. Mais la concurrence étrangère dans la production de contenu africain est également rude. Netflix, Amazon Prime Video et de nombreuses autres entreprises étrangères nouent des accords avec des studios africains pour coproduire du contenu qui sera apprécié sur le continent. Les moyens de ces acteurs sont exponentiellement plus importants que ceux des plateformes africaines en général. Dans un contexte où les Etats continentaux financent très peu la création de contenu, les plateformes étrangères pourraient proposer encore plus contenu africain que les services africains eux-mêmes.

Servan Ahougnon