(Agence Ecofin) - Le quotidien algérien L’Expression annonce que le 31 décembre prochain, la chaîne de télévision tunisienne Nessma Tv ne renouvèlera pas les contrats de quatre de ses principaux employés de son bureau en Algérie. Il s’agit de la journaliste culturelle chargée de couvrir tous les festivals dans le pays, la chargée de production, le régisseur et un chauffeur. Seule la rédactrice en chef de l'émission « Djak el mersoul » sera maintenue car son contrat court jusqu’en 2014.
Le journal y voit la fin de Nessma Tv en Algérie. Depuis octobre dernier, les employés du bureau n'ont plus été payés. Une punition à la suite du vol de plusieurs cameras. Surtout, le chargé de communication aurait été renvoyé avec « une forte indemnité » pour taire des révélations.
Nessma Tv, qui a vocation à couvrir les pays du Maghreb, traverse une période difficile en Algérie. La chaîne a perdu plusieurs annonceurs après avoir remplacé la directrice du bureau, l’algérienne Linda Khalfa, par la marocaine Ibtissem Hassi. L’Expression parle alors d'une mauvaise appréciation du climat politique et économique de l’Algérie.
En effet, depuis le lancement de Nessma Tv en 2008, le patron de la chaîne de télévision, Nabil Karoui, espérait s’appuyer sur le fort marché publicitaire de l’Algérie. Il comptait notamment profiter des contrats que son groupe de communication Karoui &Karoui avait remportés auprès des entreprises de téléphonie mobile.
Seulement, il faut aujourd’hui partager cette manne publicitaire avec d’autres chaînes de télévision privées qui se sont créées entre temps. Il s’agit notamment Ennahar Tv et Echourouk Tv. Par leurs programmations et leurs productions, ces nouveaux arrivants sont également de sérieux concurrents à Nessma Tv. Au finish, Nessma El Khadhra, la déclinaison destinée à l'Algérie, n’a jamais dépassé le taux d’audience de 1%. Lors du dernier Ramadan, concurrencée dans la diffusion feuilleton « Omar », Nessma a perdu plus d’un million de dollars US de recettes.
C’est le flou sur l’avenir de Nessma Tv en Algérie, alors que la chaîné a déjà fermé son bureau au Maroc, faute de rentrées publicitaires. Même en Tunisie, la déclinaison Nessma Zerka a fermé, car les factures n’étaient plus payées pour le signal sur le satellite Hotbird.
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