(Agence Ecofin) - Le Maroc est le deuxième fournisseur de poissons en Afrique après l’Égypte. Alors que dans le pays la pêche fournit la quasi-totalité de l’offre de la denrée, l’exécutif multiplie les investissements pour stimuler la production aquacole qui peine à décoller.
Au Maroc, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural et des Eaux et forêts a procédé le 18 juillet à l’inauguration d’une écloserie de poissons marins basée dans la commune de Gueznaya, dans la région de Tanger-Tétouan- Al Hoceïma, au nord du pays.
Selon les informations relayées par le quotidien local Medias24, il s’agit du premier projet de production d’alevins cofinancé par l’exécutif. D’un coût total de 120 millions de dirhams (12,3 millions $), la nouvelle installation occupe une superficie de 2,3 hectares.
Elle est prévue pour produire jusqu’à 30 millions d’alevins de dorade, de bar et de maigre, ainsi que ceux d’autres espèces de poissons d’élevage pour desservir les fermes aquacoles nationales. « La production d’alevins est considérée comme un levier d’intégration essentiel pour sécuriser la viabilité des projets aquacoles spécialisés dans la pisciculture », souligne M. Sadiki.
L’annonce intervient un jour après l’entrée en service officielle, le 17 juillet d’un centre de recherche de 10,3 millions $ dédié à la conchyliculture et basé à Amsa dans la même région. Ce dernier coup de pouce à l’industrie aquacole s’inscrit dans le cadre d’un programme de développement de la filière huîtres et coquillages financé par le Japon.
Il faut rappeler que dans le Royaume chérifien la production aquacole n’a totalisé que 2 000 tonnes en 2021, ce qui représente moins de 0,5 % de la production halieutique évaluée à plus de 1,4 million de tonnes par an d’après les données de la Banque Mondiale.
Stéphanas Assocle
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