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La Banque mondiale a engagé près de 53 milliards $ durant l’exercice 2013

  • Date de création: 24 juillet 2013 07:26

(Agence Ecofin) - Au cours de l’exercice 13 clos le 30 juin dernier, le groupe de la Banque mondiale a engagé 52,6 milliards de dollars sous forme de prêts, de dons, de prises de participation et de garanties pour « promouvoir la croissance économique et une prospérité partagée tout en luttant contre l’extrême pauvreté dans les pays en développement. »

Malgré un contexte économique mondial difficile, les engagements de l’IDA — le fonds de la Banque mondiale dédié aux plus pauvres — se sont établis à un niveau record, tandis que les investissements du groupe de la Banque mondiale dans le financement du secteur privé et le montant de ses garanties contre les risques politiques ont eux aussi atteint des montants sans précédent.

Récemment, la Banque a relevé ses prévisions de croissance dans les pays en développement pour les porter à 5,1 % en 2013 contre 5 % en 2012 et a annoncé que la croissance du PIB se renforcera dans ces pays au cours des années à venir. Les risques engendrés par les pays développés ont diminué et les perspectives de croissance s’améliorent en dépit de la contraction en cours dans la zone euro. Dans certains pays, la croissance a été freinée et n’atteindra probablement pas les taux qui prévalaient avant la crise sans la réalisation de réformes axées sur l’offre.

Bien que l’économie mondiale se redresse progressivement, le groupe de la Banque mondiale a apporté son appui à quelque 1956 opérations visant à créer des opportunités et mettre à la disposition des populations déshéritées les services dont elles ont besoin — par exemple en investissant dans la nutrition, en promouvant le secteur privé, en construisant des infrastructures et en renforçant la gouvernance et les institutions.

Plusieurs institutions du groupe de la Banque mondiale ont contribué à ces réalisations financières : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui fournit des prêts, des produits de gestion des risques et d’autres services financiers aux pays à revenu intermédiaire ; l’Association internationale de développement (IDA), c’est-à-dire le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, qui accorde des crédits sans intérêt et des dons aux États qui entrent dans cette catégorie ; la Société financière internationale (IFC), qui fournit des fonds propres, des prêts, des garanties et des services de conseil aux entreprises du secteur privé des pays en développement ; et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), qui offre une assurance contre les risques politiques.

« La Banque a enregistré de solides résultats durant ma première année à la présidence et nous sommes bien placés pour relever les défis économiques auxquels sont confrontés les pays en développement dans un climat qui demeure incertain », déclare le président du groupe, Jim Yong Kim. « Aux Réunions de printemps, nos actionnaires ont souscrit à deux nouveaux objectifs : mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici à 2030 et promouvoir une prospérité partagée en accélérant l’augmentation des revenus des 40 % les plus pauvres de la population de chaque pays en développement. Nous sommes en train de réaligner toutes les activités de la Banque sur ces objectifs ».

« Nous avons entrepris aussi de moderniser la Banque et nous formulons une nouvelle stratégie qui se servira de ces nouveaux objectifs pour stimuler les efforts de développement et offrir aux pays des solutions aux problèmes de développement porteuses de transformations », ajoute M. Kim. « Je félicite le personnel du groupe de la Banque mondiale pour son engagement en faveur de cette mission et je compte bien assister à des progrès encore plus importants durant l’année à venir ».

Les engagements de l’IDA durant l’exercice 13 ont atteint le montant record de 16,3 milliards de dollars, contre 14,7 milliards pendant l’exercice 12. L’Afrique est la région qui a proportionnellement le plus bénéficié des ressources engagées par l’Association puisqu’elle a reçu environ 50 % du total de ses crédits durant l’exercice 13. L’Asie du Sud figure en deuxième position avec environ 25 % du total.

Tandis que les pays continuaient de se relever de la crise financière, les engagements de la BIRD ont atteint 15,2 milliards de dollars — un montant qui est encore supérieur aux niveaux observés avant la crise (durant les exercices 05 à 08, la moyenne était de 13,5 milliards de dollars), mais qui se rapproche de l’évolution de la demande anticipée en avril 2010 dans l’examen de la situation financière de la BIRD. Les régions Asie de l’Est et Pacifique, Europe et Asie centrale et Amérique latine et Caraïbes ont été les principales bénéficiaires des prêts de la BIRD : elles ont reçu respectivement 3,66 milliards de dollars, 4,59 milliards de dollars et 4,77 milliards de dollars.

Durant l’exercice 13, les nouveaux engagements du groupe de la Banque mondiale pour l’agriculture et les secteurs connexes se sont montés à 8 milliards de dollars. S’agissant de la BIRD et de l’IDA, l’aide à l’agriculture et aux secteurs apparentés est passée de 9 % du total des prêts en moyenne durant les exercices 10-12 à 12 % au cours de l’exercice 13. Les investissements de l’IFC dans le secteur agricole ont atteint le montant record de 4,4 milliards de dollars. Globalement, les engagements correspondent aux prévisions — entre 8 et 10 milliards de dollars — figurant dans le Plan d’action pour l’agriculture 2013-2015 du Groupe de la Banque mondiale. La BIRD et l’IDA ont apporté une aide particulièrement soutenue à l’agriculture subsaharienne : 1,4 milliard de dollars, soit une hausse de 35 % par rapport aux exercices 10 à 12.

La Banque mondiale aide les pays à accroître leur résilience face aux chocs extérieurs découlant de la volatilité des marchés et de catastrophes naturelles en facilitant leur accès aux instruments de gestion des risques fondés sur le marché et aux solutions offertes par les marchés financiers. Durant l’exercice 13, la Banque a effectué des opérations de gestion des devises et des taux d’intérêt d’un montant de 4,8 milliards de dollars au nom des pays membres. Par ailleurs, elle a aidé 55 pays à renforcer la capacité de leurs institutions à formuler et exécuter une stratégie de gestion de la dette publique et des risques. Enfin, 49 pays et organisations ont bénéficié d’une assistance technique visant à les rendre plus à même de gérer leurs réserves de devises et d’autres avoirs financiers. Ces initiatives font intervenir des banques centrales, des caisses de retraite, des fonds souverains et plusieurs organisations et instances internationales.

L’IFC, plus importante institution mondiale d’aide au développement axée exclusivement sur le secteur privé, a accordé un montant record de financements aux entreprises des pays en développement - en vue de mobiliser la capacité du secteur privé à créer des emplois et à résoudre les problèmes de développement les plus urgents auxquels le monde est confronté.

Selon des données préliminaires non auditées, les investissements de l’IFC ont atteint près de 25 milliards de dollars si l’on inclut les fonds mobilisés auprès d’autres investisseurs, contre 20,4 milliards de dollars durant l’exercice 12. Ces investissements comprennent un montant record d’engagements de l’IFC pour son propre compte : 18,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 19 % par rapport à l’exercice 12. Ils incluent aussi 6,5 milliards de dollars levés auprès d’autres investisseurs. Ces investissements ont permis de soutenir plus de 600 projets à travers le monde.

L’IFC a maintenu son orientation stratégique en faveur des pays et régions les plus pauvres - notamment l’Afrique subsaharienne, où ses investissements ont atteint le niveau sans précédent de près de 5 milliards de dollars en incluant les ressources mobilisées auprès d’autres investisseurs. Près de la moitié de l’ensemble des projets d’investissement de l’IFC concernent certains des pays les plus pauvres du monde admis à emprunter à l’IDA.

« Dans un contexte difficile, l’IFC a eu un impact important au plan du développement et obtenu des résultats financiers substantiels au profit de ses clients », déclare le directeur général de l’IFC, Jin-Yong Cai. « Nous avons investi et mobilisé plus de ressources que jamais, ce qui nous a permis d’améliorer les conditions de vie des habitants d’une centaine de pays ».

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) — l’institution du Groupe de la Banque mondiale spécialisée dans l’assurance contre les risques politiques — a émis des garanties pour 2,8 milliards de dollars, autre chiffre jusqu’ici inégalé. L’Agence a fourni son appui à 30 projets à travers le monde et a assuré trois projets supplémentaires par l’intermédiaire du Fonds fiduciaire de garantie des investissements pour la Cisjordanie et Gaza, dont elle assure la gestion. La majeure partie — 1,5 milliard de dollars, soit plus de la moitié des nouvelles transactions — des garanties émises par la MIGA durant l’exercice écoulé appuie des investissements en Afrique subsaharienne. Les projets de la MIGA dans cette région touchent un large éventail de secteurs, mais c’est dans le domaine énergétique que l’action de l’Agence est la plus notable : une grande partie des nouvelles garanties émises dans la région est destinée à des projets visant à atténuer les pénuries d’électricité, qui ont une incidence considérable sur la compétitivité.

« Au cours de l’exercice écoulé, les garanties de la MIGA ont continué de susciter une forte demande », déclare Keiko Honda, vice-présidente exécutive de la MIGA. « Il est important de noter la grande diversification de notre portefeuille durant l’exercice : les projets appuyés par la MIGA ont touché toutes les régions et tous les secteurs. Près des trois quarts de nos nouveaux projets visent à soutenir des investissements dans les pays les plus pauvres du monde et près de la moitié appuient des initiatives dans les États fragiles et touchés par un conflit. De nombreux projets assurés par la MIGA seront sources de transformations dans les pays d’accueil ».

Les engagements financiers du Groupe de la Banque mondiale en Afrique subsaharienne — grande priorité de l’institution — ont augmenté de 2,5 milliards de dollars durant l’exercice 13 pour passer à 14,7 milliards de dollars, un montant record pour l’institution. Les crédits, les dons et les garanties accordés par la BIRD et l’IDA aux pays de la région ont augmenté de 800 millions de dollars par rapport à l’exercice précédent pour atteindre 8,25 milliards de dollars. L’IFC a engagé des montants d’une ampleur jusqu'ici inégalée — près de 5 milliards de dollars — à l’appui de projets de développement du secteur privé en Afrique subsaharienne. Enfin, la MIGA a émis des garanties d’un montant de 1,5 milliard de dollars en faveur de projets dans la région.

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Engagements du groupe de la Banque mondiale. Exercices 13 et 12

(en milliards de dollars)



 
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