(Agence Ecofin) - En Égypte, le système de subventions alimentaires est l’un des plus coûteux d’Afrique. Face à la pénurie de devises étrangères qui frappe le pays, cette politique de protection sociale fait face à des ajustements.
En Égypte l’exécutif a décidé d’augmenter le prix de cession des denrées subventionnées par le biais de cartes de rationnement. Dans le cadre de cette mesure qui est entrée en vigueur le 1er mai, la bouteille d’huile végétale de 750 ml sera désormais cédée à 30 livres (0,97 $) contre 25 livres (0,81 $) précédemment. Parallèlement le prix des paquets de 1 kg de sucre et de riz est passé de 10,5 livres à 12,6 livres (0,34 à 0,41 $).
D’après Ali Moselhy, ministre de l’Approvisionnement, ce processus de révision est lié à une pénurie en dollars qui a conduit le gouvernement à réduire le volume d’achat de certaines denrées importées de l’étranger, comme le blé et les huiles végétales.
« La hausse des prix des produits subventionnés distribués par le biais des cartes de rationnement nous oblige désormais à revoir les prix, faute de quoi le gouvernement ne sera pas en mesure de financer ou de fournir ces produits », souligne le responsable.
La démarche intervient dans un contexte de hausse des prix à la consommation qui rogne le pouvoir d’achat des populations et affecte surtout les ménages à bas revenus. Les données de l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) indiquent que l’inflation a atteint 33,9 % en mars dernier.
En Égypte, le système de subvention des denrées via les cartes de rationnement concerne plus de 60 millions de personnes, soit près de 57 % de la population totale du pays.
Pour le compte de l’année fiscale 2022/2023, l’exécutif avait augmenté le budget dédié aux subventions alimentaires de 3,4 % à 4,7 milliards $ .
Stéphanas Assocle
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