(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’heure n’est pas encore au répit pour l’industrie des boissons alcoolisées. Après avoir connu en 2020, différentes interdictions de vente de leurs produits, les acteurs doivent encore y faire face jusqu’au 15 janvier prochain. Une décision qui passe mal chez le brasseur SAB.
South African Breweries (SAB), filiale d’ABInBev a annoncé le 6 janvier qu’elle lancera une action judiciaire contre le gouvernement à propos de l’interdiction de vente de produits alcoolisés dans les bars, les magasins et les restaurants. L’information a été relayée par Bloomberg.
SAB has formed part of the fabric of SA for the last 125 years & we've stood behind the nation through its triumphs & challenges. After much consideration,SAB has decided to approach the Courts to challenge the Constitutionality of the decision taken to re-ban the sale of alcohol pic.twitter.com/40rWpJSW5b
— SABreweries (@SABreweries) January 6, 2021
La mesure imposée le 28 décembre dernier a pour but de limiter les arrivées liées aux problèmes d’alcool dans les hôpitaux déjà sous pression en raison de la recrudescence des cas de coronavirus. Elle devrait prendre fin de 15 janvier prochain.
Dans un communiqué, l’entreprise explique que la prohibition pure et simple est « au-delà de ce qui est raisonnable et nécessaire » et indique qu’elle soutient une réduction du temps de commerce.
Pour sa ligne de défense, le brasseur compte faire valoir que cette proscription est contraire à la Constitution du pays dans la mesure où elle « enfreint la liberté de commerce et la dignité humaine ».
Avec cette initiative, l’entreprise espère emboîter le pas de la filiale locale de la British American Tobacco (BATSA) qui a réussi à lever en décembre, l’interdiction sur les ventes de cigarettes avec l’argument de l’inconstitutionnalité. Le gouvernement a d’ailleurs lancé en début de semaine la procédure d’appel de ladite décision à la Cour suprême.
Pour rappel, l’exécutif sud-africain a déjà imposé des interdictions sur la vente de produits alcoolisés d’abord, du 27 mars au 1er juin et ensuite, du 12 juillet au 17 août dernier.
D’après l’industrie, ces mesures ont entraîné la perte de 120 000 emplois ainsi qu’un manque à gagner de 25 milliards de rands (1,6 milliard $) en termes de chiffre d’affaires.
Espoir Olodo
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