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Angola : Isabel dos Santos accuse João Lourenço de conspirer pour usurper ses biens

  • Date de création: 30 mars 2021 13:43

(Agence Ecofin) - Après de nombreux revers et ses vaines tentatives de démontrer un acharnement malveillant de l’exécutif angolais, Isabel dos Santos, fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos, annonce de « nouvelles preuves » et dépose une plainte contre João Lourenço à Londres.

Devant un tribunal londonien, la femme la plus riche d'Afrique a présenté des éléments qui démontreraient, selon elle, une « conspiration » orchestrée par le président angolais João Lourenço, visant à usurper ses biens, dans le cadre de l’affaire Unitel. 

Isabel dos Santos (photo) affirme dans un communiqué de presse publié, lundi 29 mars, avoir produit devant le tribunal des documents qui prouvent que Lourenço avait un « agenda politique et [menait] une vendetta personnelle ».

Dans une plainte déposée auprès du tribunal londonien, en octobre, Unitel, le plus grand opérateur de télécoms angolais, réclame à la société néerlandaise Unitel International Holdings BV (UIH) contrôlée par Isabel dos Santos, le remboursement immédiat de 430 millions $ de prêts consentis entre 2012 et 2013. La société angolaise souligne que « malgré son nom, UIH n’a aucun lien commercial avec elle ». Isabel dos Santos dirigeait le conseil d’administration d’Unitel à l’époque des prêts.

Les nouveaux éléments apportés par la veuve de l’homme d’affaires Sindika Dokolo concernent des enregistrements audio et vidéo collectés par Black Cube, une agence de renseignement privée fondée par des anciens du Mossad israélien. Ces enregistrements apporteraient la preuve de l'existence d'un groupe de travail gouvernemental chargé de détruire l’empire commercial de dos Santos « en utilisant les ressources de l'Etat angolais et le pouvoir institutionnel ». 

Les documents indiqueraient également que les « Luanda Leaks » qui ont révélé les prétendus stratagèmes financiers d'Isabel dos Santos, qui ont porté atteinte au trésor public angolais, étaient « une attaque ciblée des services secrets angolais » agissant sous les ordres exprès de João Lourenço.

Le gel de ses actifs et la tentative de dessaisir Isabel dos Santos de ses parts dans Unitel, font partie du même « projet politique », selon le communiqué de presse.

La disgrâce de « princesse Isabel » a suivi de près la fin des 38 ans de règne de son père José Eduardo dos Santos à la tête de l’Angola, en 2017. La lutte contre la corruption initiée par son successeur João Lourenço a visé, pour l’essentiel, le clan dos Santos et ses proches, accusés d’avoir distrait des milliards de dollars des caisses de l’Etat. 

Mais, à l’intérieur du pays, le chef de l’Etat doit faire face aux critiques. Son régime est éclaboussé par des soupçons de conflits d’intérêts et d’enrichissement qui pèsent sur certains de ses caciques. De plus ce nouveau rebondissement judiciaire intervient au pire moment pour le président Lourenço. Dans un Angola miné par les inégalités sociales et revendiquant un mieux-être, l’exécutif sous pression a déjà usé plusieurs fois de violence pour réprimer des manifestations contre le chômage et la vie chère.

Stéphane Alidjinou

Stéphane ALIDJINOU
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